Dans un entretien ce mercredi à La Libre Belgique, l’iconoclaste boss de Ryanair, vent debout contre les aides d’État dont devraient bénéficier Brussels Airlines et Lufthansa, a déclaré que « Ces compagnies qui implorent désespérément l’aide me font penser à des junkies qui n’ont pas eu leur dose de drogue ».
La veille, il avait déjà annoncé à l’AFP avoir saisi la justice européenne concernant les aides accordées à la scandinave SAS ainsi qu’aux compagnies françaises sous forme de report de taxes. Alors que lui compte tout bonnement ne plus vouloir les payer (cf Ryanair: l’odieux diktat aux aéroports français)
Et Michael, droit dans ses bottes, a déclaré vouloir aller une fois encore « devant la Cour de justice européenne » pour dénoncer cette aide qu’il juge « illégale » de la Belgique à Brussels Airlines, mais aussi contre celle « de l’Allemagne à Lufthansa. ». Il a oublié sans doute qu’il a pu prospérer grâce aux conditions particulièrement avantageuses des aéroports où il opérait…
Distanciation sociale à bord : « une idée idiote »
Confronté comme toutes les compagnies aériennes, Ryanair compte pour sa part licencier « un minimum » de 3.000 postes, dont « plusieurs centaines » en Belgique, a rappelé son patron lors de l’entretien. L’immobilisation forcée de sa flotte à cause du coronavirus devrait coûter « plusieurs milliards d’euros » à la compagnie, mais Michael O’Leary jure ses grands Dieux qu’elle « a les reins solides ».
La low-cost devrait reprendre 40% de ses vols dès le mois de juillet. Toutefois, Michael O’Leary ne compte pas laisser un siège vide entre les passagers des avions pour respecter la distanciation sociale.
« Cette mesure, qui n’est pas rentable pour les compagnies aériennes, ne sert à rien dans la lutte contre la propagation du Covid-19. J’ai toujours trouvé cette idée idiote », affirme-t-il. Comme la possibilité de voyager debout qu’il voulait développer dans ses avions ?