Koekelberg met le chocolat à l’honneur

Reliée au centre-ville par le Boulevard Léopold II, la commune est fortement urbanisée. Visitée pour sa basilique de style Art déco, la destination possède cependant d’autres atouts. Analyse d’une offre architecturale et gourmande digne d’intérêt en compagnie de Sylvie Andry, Echevine du Tourisme à Koekelberg pour cette cinquième étape bruxelloise du tourisme.

Sylvie Andry, une femme de son temps

Assistante de Direction indépendante, l’Echevine du Tourisme obtient son premier poste de conseillère communale en 2000. Une fonction qu’elle occupera également en 2006. Suite au départ d’une membre du Collège, le Bourgmestre Philippe Pivin lui propose cet échevinat en mars 2007. « Je mène de front mes différentes fonctions grâce au soutien de mon mari et de mes deux enfants » nous fait-elle remarquer. Le soir même de notre entrevue, elle se rendait à la découverte, pour beaucoup de Koekelbergeois, dans une galerie d’art rue Jules Besme. Ses différents mandats lui prennent beaucoup de temps. « J’ai des journées dignes d’un Marathon » nous dit-elle.

Le Belgian Chocolate Village : le succès est au rendez-vous

Gestionnaire du Belgian Chocolate Village, Lucas Ducarme a de quoi être fier. Administrateur délégué d’un des plus grands espaces européens dédié au chocolat, il nous déclarait, lors d’une interview précédente: « le nombre de visiteurs dépasse nos espérances ».

IMG_3923En 2015, ce musée comptabilisait 26.000 visiteurs. Un peu plus que les 25.000 escomptés. « Le pays du Chocolat compte de nombreuses initiatives privées » insistait le jeune trentenaire. « Ces musées appartiennent généralement à des entreprises chocolatières. Le Belgian chocolate village se veut une vitrine des différents artisans que compte Bruxelles et le pays » renchérissait-il alors. A ce jour, quelques 52.000 personnes auraient déjà franchi la porte de ce très bel espace muséal.

Ce musée est situé dans les anciens bâtiments du chocolatier Victoria.

Digne d’intérêt, le lieu se veut surtout didactique : « tous les processus liés à la culture et l’exploitation de la fève du cacao sont présentés dans un parcours didactique. Une scénographie a été étudiée pour rendre le parcours intéressant pour tous » insiste notre hôte. Une serre tropicale a aussi été construite. « Elle reproduit les conditions du développement des cacaoyers. On y retrouve aussi des bananiers, du curcuma et divers épices. ».

2017 sera d’ailleurs l’année d’une nouvelle mise en valeur de ce jardin tropical au travers d’un projet digital et de sa participation aux prochaines Journées du Patrimoine régionales. Trois sculptures en chocolat sont installées sur le lieu. L’une d’elles représente la célèbre basilique. Via des audioguides, le musée est présenté en 7 langues. Ceux qui souhaitent être guidés en compagnie d’une personne et dans leur langue peuvent en introduire la demande.

Depuis mars 2016, les ateliers chocolat se déroulent aussi de 10h00 à 12h00. Alors que 10 personnes étaient nécessaires pour revêtir un tablier, le BCV propose désormais une formule plus privative et plus accessible, dès 3 convives. Les participants sont entourés par un artisan chocolatier. Prochainement, un centre de documentation lié aux plaisirs de la fève prendra place dans l’enceinte du musée. L’organisation pense également développer une édition et une série de petits livres sur ce plaisir gourmand. Dans ce contexte dynamique, visit.brussels a nominé le BCV d’un award fin 2015.

IMG_3921Des partenariats existent actuellement avec Mini Europe et de nombreux artisans chocolatiers des trois régions du pays. Plus d’infos via le site officiel : www.belgianchocolatevillage.be

Une destination festive sur les hauteurs de Bruxelles

La place Simonis est la première rencontre avec la commune qui impacte le visiteur venant du centre. Tous les vendredis d’été s’y tiennent les koek’s apéros. Des centaines de personnes y ont pris leurs habitudes. Depuis peu, les différents bars et restaurants bordant la place ont été invités à utiliser les mêmes parasols et les mêmes chaises.

Une unité visuelle qui était attendue. A quelques dizaines de mètres de là, un bar s’est implanté dans le parc. Le « zomerbar d’été Eliza » est ouvert tous les jours à partir de juin et durant tout l’été dès 11h00. De petits concerts et des « workshops » s’y tiennent régulièrement, dans l’attente d’un beau projet d’espace permanent de détente et intergénérationnel au cœur du Parc.

IMG_3922Le Koek’s théâtre anime aussi les soirées koekelbergeoises. Sur une des artères menant à la place, différents spectacles liés à l’humour y sont programmés. De grands noms s’y produisent régulièrement. Infos et réservations : www.koeks.be

Des travaux d’embellissement du quartier Simonis prennent fin actuellement. Une cabosse y prendra place sur le rond-point, rappelant l’orientation chocolat qui est celle de la commune depuis peu.

Des pépites architecturales

Koekelberg est naturellement associée à sa basilique. Les bus hop-on, hop-off la contourne pour s’arrêter non loin de là, à côté de l’aquarium de Koekelberg.

L’édifice religieux ferait parfois oublier que l’intérêt du lieu réside probablement davantage dans le magnifique bâti qui longe l’Avenue des Gloires Nationales et l’Avenue du Panthéon. Une succession de maisons de style Beaux-Arts, Art nouveau et Art Déco donnent une noblesse certaine au quartier. Ces artères sont la prolongation heureuse du Boulevard Léopold II.

IMG_3925Des défis à venir

L’Echevine du Tourisme est confiante dans l’avenir de sa commune. Elle nous parla avec enthousiasme de la galerie qui expose une collection très particulière, consacrée à l’art aborigène.

Des collaborations existent avec les communes voisines. La commune de Koekelberg travaille d’arrache-pied avec le centre culturel de Berchem-Saint-Agathe, afin de mettre en place un nouveau centre culturel Berchem/Koekelberg. A l’instar des 3 autres communes du Nord Ouest de Bruxelles, Koekelberg aura ainsi également son Centre Culturel.

Enfin, n’oublions de mettre l’accent sur l’installation, prochainement, dans le cœur historique de Koekelberg d’une grande école internationale des arts du cirque : l’Espace Catastrophe.

Pour retrouver Les interviews précédentes, cliquer sur le titre :

Jette : au pays du surréalisme

Saint-Gilles : Horta, art et convivialité

Schaerbeek : le Train World et l’Art Nouveau

Ganshoren, du vert qui ne me quitte pas

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.