Aujourd’hui totalement à l’arrêt, la plate-forme aérienne carolo imagine un scénario de relance de ses activités –toutes choses restant égales !- pour le mardi 2 juin prochain.
Une reprise d’activité qui se ferait, début juin, en mode (très) mineur avec un personnel également très restreint puisqu’à peine la moitié de l’effectif total de l’aéroport régional -soit à peine 300 personnes- serait rappelé à son poste !
Ryanair à la mi-juin ?
Un redécollage très soft donc dès lors que le principal client de Charleroi Airport qu’est la low cost Ryanair (80% de l’activité) a fait savoir qu’il ne relancerait ses Boeing 737-800 au départ des bords de Sambre qu’un peu après la mi-juin.
Et dans les premiers jours de ce redémarrage, Ryanair n’assurerait, en fonction aussi des frontières qui à ce moment seraient ré-ouvertes, qu’un peu plus de… 5 vols par jour contre une soixantaine/jour avant Covid-19 !
Rappelons au passage, comme PagTour l’a révélé en exclusivité la semaine dernière, que la compagnie irlandaise exigera, de la part de «ses» aéroports, des conditions financières d’exploitation extrêmement rabotées d’ici la fin de l’année, avec même la suppression totale des taxes d’atterrissage et de la redevance/passager !
Wyzzair menaçant…
Autre client important, la compagnie hongroise Wizzair exige que Charleroi Airport lui fasse rapidement des propositions de relance, avec calendrier (le 2 juin donc) , au risque , menace-t-elle, de partir opérer au départ du tarmac de… Brussels Airport si ses demandes et conditions (du même type que celles de Ryanair ?) n’étaient pas très vite rencontrées !
Quant à la compagnie belgo-chinoise Air Belgium, aucun vol non plus ne sera programmé avant début juin prochain vers les Antilles tandis que c’est le flou artistique le plus total pour les opérations de TUI.
Distanciation sociale
Sur l’organisation pratique concernant l’accueil des passagers à l’aéroport carolo, en fonction notamment des mesures fédérales de distanciation sociale, la réflexion est lancée et les premiers dispositifs pratiques vont commencer à être installés.
Des décisions, comme la mise à disposition de gel désinfectant ou encore la distribution de masques aux voyageurs qui en seraient dépourvus, qui ont aussi un coût estimé de l’ordre de….300.000 EUR !
Trésorerie exsangue
Même si l’Europe a accepté que Charleroi Airport n’honore pas, cette année (un simple report !), la redevance de quelque 15 M€ que la plate-forme a été condamnée à verser à La Wallonie, les pertes pour l’année 2020 se compteront en plusieurs millions d’euros.
Et même sans doute bien au-delà des 10 millions !
C’est peu dire que la trésorerie de l’aéroport est aussi en grande souffrance puisque n’enregistrant plus la moindre rentrée, ni des voyageurs, ni des compagnies clientes….
Rendez-vous sur le tarmac de Gosselies le 2 juin prochain si… les compagnies clientes sont bel et bien au rendez-vous !
Cher Pagtour et/ou Baltha
Pourriez-vous intérroger l’aéroport carolo pour leur demander quelles sont leur intentions concernant le dictat scandaleux de Ryanair ?
J’ose espérer qu’ils ne vont pas accepter cet ignoble chantage ?
Qui est le propriétaire de l’aéroport carolo? Si c’est le gouvernement Wallon, en tant qu’actionnaire du gouvernement Wallon (tous les contribuables Wallons sont en fait ‘actionnaires’ de la région Wallone), je m’oppose fermement à ce que l’aéroport accèpte ce dictat.
Et si Brussels Airport refuse également, qu’est que Ryanair peut faire ? Déménager à Hahn en Allemagne? Si Brussels Airport et Charleroi Airport se serrent les coudes, Ryanair n’aura pas d’autre choix que de subir…