Voyageurs d’affaires plus rassurés aéroports vs gares

Étude menée par Carlson Wagonlit Travel : Les voyageurs d’affaires se sentent deux fois plus rassurés dans les aéroports que dans les gares ou les stations de métro

Selon une étude réalisée par Carlson Wagonlit Travel (CWT), entreprise internationale de gestion des voyages, les voyageurs d’affaires seraient plus stressés dans les gares et les stations de métro que dans les aéroports.

Dans le Top 10 des motifs de préoccupation des voyageurs dans le monde, on retrouve le métro et les gares (50 %), les trajets à pieds (42 %), le covoiturage (39 %), le bus (39 %), le taxi (36 %) et le train (35 %). Les aéroports (34 %), l’avion (31 %), les repas à l’extérieur (30 %) et les hôtels (27 %) viennent compléter la liste.

Les voyageurs français sont les plus inquiets avec 63% qui répondent qu’ils se sentent plutôt vulnérables dans le métro et les gares, un pourcentage au-dessus de la moyenne européenne (51%), ils sont 40% à se sentir vulnérables dans les aéroports mais seulement 30% lors de trajets à pied (la moyenne européenne est de 33%).

Les voyageurs français sont plus rassurés lorsqu’ils se trouvent dans un café, dans un restaurant (16%) ou lorsqu’ils sont à l’hôtel (18%), ce qui s’avère être bien inférieur à la moyenne européenne (23% dans les deux cas). Ils sont en revanche aussi inquiets à l’idée de prendre le bus que le train (37%), ce qui est légèrement plus élevé que la moyenne européenne (35% pour le bus et 31% pour le train).

« Les gestionnaires de voyages devraient axer leurs programmes de sécurité sur ce qui préoccupe vraiment les voyageurs », a déclaré Christophe Renard, vice-président de CWT Solutions Group, la branche conseil de Carlson Wagonlit Travel. « Fournir des instructions claires sur la façon de sortir de l’aéroport, recommander des fournisseurs fiables, donner quelques réflexes à adopter en cas de situations dangereuses : ce sont des petits gestes qui peuvent faire toute la différence. »

Covoiturage versus taxis

Alors que les services de covoiturage, comme Uber, deviennent de plus en plus courants et remplacent les traditionnels taxis, les voyageurs ont du mal à faire la distinction entre les deux. Ils se sentent cependant légèrement plus en sécurité dans un taxi.

Dans l’ensemble, les voyageurs d’Asie-Pacifique sont les plus concernés : 43 % sont angoissés lorsqu’ils font appel à un service de covoiturage, et 39 % lorsqu’ils prennent un taxi. On note une différence entre Amérique, où ces nombres s’élèvent respectivement à 40 % et 39 %, et l’Europe avec respectivement 34 % et 28 %.

En France, là où 31% des voyageurs sont soucieux lorsqu’il s’agit de prendre un Uber, seulement 24% pour prendre un taxi, des chiffres qui restent en dessous de la moyenne européenne (respectivement 34% et 28%).

Les femmes en déplacement professionnel, d’Europe et d’Asie-Pacifique, sont inquiètes pour leur sécurité en covoiturage ou en taxis, bien plus que les hommes.  56 % des femmes d’Asie-Pacifique se sentent légèrement voire très nerveuses à l’idée de prendre un covoiturage, contre seulement 38 % chez les hommes. Pour les taxis, ce sont respectivement 48 % et 35 %. L’écart est plus faible en Europe : 38 % des femmes contre 31 % des hommes pour le covoiturage, 36 % contre 22 % pour les taxis. En Amérique, on ne retrouve pas de différence statistique.

Même si le covoiturage est associé à la jeune génération, des études ont montré que ces voyageurs se préoccupent davantage de leur sécurité. Partout dans le monde, les Millenials sont les plus inquiets, suivis de près par les voyageurs de la génération X et les baby-boomers.

En Asie-Pacifique, la moitié des Millenials sont anxieux ou très anxieux lors d’un covoiturage, tout comme 44 % de la génération X et 35 % des baby-boomers. En Amérique, ces chiffres s’élèvent à 47 % pour les Millenials, 42 % pour la génération X et 29 % pour les baby-boomers. En Europe, ces statistiques sont moins élevées : respectivement 44 %, 34 % et 21 %.

Ces écarts sont peut-être dûs au genre. Selon l’étude, les différences de genre semblent refléter les différences observées entre les générations. Cela peut s’expliquer par le fait que les hommes voyagent davantage pour le travail en vieillissant, à l’inverse des femmes : plus elles sont jeunes, plus elles sont susceptibles de se déplacer pour affaires.

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