Même si Omicron est une source d’inquiétude et que plusieurs pays instaurent des restrictions d’entrée et des interdictions de voyage, la Global Business Travel Association (GBTA) reste optimiste quant à la reprise d’activité dans le secteur.
Dans la dernière édition de ses prévisions intitulées BTI Outlook, elle s’attend à une reprise plus rapide que prévue du côté de l’Europe. L’Europe de l’Ouest devait ainsi renouer avec le niveau d’avant la pandémie en 2024 déjà. En Europe de l’Est, les prévisions restent fixées sur l’horizon 2025.
Catherine Logan, vice-présidente régionale EMEA de la GBTA: «Les taux de vaccination en Europe occidentale dépassent ceux de nombreuses autres régions du monde, mais l’incertitude entourant les variants a tempéré la reprise, les cas de Covid ayant fortement augmenté au cours du dernier trimestre de l’année.» Pour elle, il faut agir avec prudence: «Il est essentiel que la région adopte une approche commune, axée sur les voyageurs, pour faciliter la capacité de faire des affaires et de voyager à l’aube de 2022.»
Cette année, la reprise du tourisme d’affaires a été moins rapide qu’espéré. Mais à partir de l’année prochaine, le tourisme d’affaires européen dans son ensemble devrait se redresser fortement. Une tendance déjà observée en août et en septembre, où l’on a assisté à une forte reprise de l’activité.
L’Europe occidentale devrait ainsi être la première à rattraper son retard. Le plus grand obstacle à une reprise rapide reste l’apparition de nouveaux variants, à l’instar d’Omicron. Selon la GBTA, 90% des entreprises européennes se sont montrées préoccupées par les conséquences d’Omicron sur les chiffres d’affaires du Business Travel.
En Amérique du Nord, ce chiffre est de 79%. En conséquence, les entreprises européennes sont également plus nombreuses à décréter des interdictions de voyage étendues (32% contre 12% en Amérique du Nord).
L’Europe représente dix des vingt premiers marchés mondiaux du voyage d’affaires. Cinq d’entre eux (le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique et la Suède) ont eu des résultats individuels moins bons pendant la pandémie que l’ensemble de l’Europe, mais devraient se rétablir rapidement.
L’Espagne, la France et l’Autriche ont fait preuve d’une plus grande résilience tout au long de la pandémie et lors de la reprise à ce jour. Quant à la Russie et aux Pays-Bas, ils ont mieux résisté à la pandémie mais montrent des signes de reprise plus lente.
(CD)