Groupe familial connu de la Gaume au Brabant-Wallon en passant par la province de Liège, Voyages Copine nous a reçu dans ses bureaux namurois. Jean-Christophe Weicker est à la tête d’un groupe en expansion dont l’aventure commence en 1936.
A l’origine, une banque et un faiseur de voyage
George Copine développe ses premières agences bancaires en 1935. L’année d’après, à la suite de la loi sur les congés payés, il se lance dans les voyages. «Nous n’avons malheureusement aucune trace de ses premières excursions. Sans doutes se faisaient elles en car, en direction de Lourdes ou de Vittel » nous fait savoir l’Administrateur Directeur du groupe.
Bien avant BBL Travel, une société namuroise s’était déjà lancée dans le voyage et le crédit ! Suite au décès du patriarche en 1981, la banque cesse ses activités l’année qui suit. Les différents centres de vente sont remis à ses deux filles. L’une d’elles hérite de deux agences, qui restent familiales. Elles sont dirigées par son mari de 1983 à 1996.
De cette lignée-ci naîtront trois filles. Jean-Christophe Weicker épouse l’une d’entre elles. Après 7 années passées au Barreau de Nivelles, l’avocat propose de reprendre les affaires.
Une politique de rachat raisonnée
De ses propres aveux, l’homme de droit « fait son trou ». Avec 11 points de vente et une franchise Club Med dans le namurois, ce gestionnaire prévoit encore de nombreux changements à très court terme.
« Beaucoup d’agences sont en fin de cycle. Bien souvent, ces points de vente se retrouvent sans repreneur après 45 ans d’activité » nous dit-il. Jean-Christophe Weicker accueille actuellement des propositions émanant de ces indépendants. Souvent, la qualité de ces agences dépend du seul vendeur. Les clients lui sont parfois tellement liés que l’acquéreur est soumis à de nombreux risques en cas de reprise.
Jean-Christophe Weicker n’a pas peur de la concurrence: « Il ne sert à rien d’éteindre la lampe de son voisin, il faut faire briller la sienne d’avantage » nous dit-il, philosophe. La concurrence aurait, d’après lui, la faculté de « booster » les ventes.
Un panier qui augmente d’années en années
Avant tout intermédiaire, Voyages Copine est aussi appelé à faire du Tour Operating. « On fait preuve de production mais nous n’éditons pas de catalogue ». Avec un panier moyen qui augmente chaque année, il travaille avec de nombreux To de niche, majoritairement belges et francophones.
Il collabore également avec de nombreuses agences réceptives dont il aime la réactivité. « En moins de 24h00, nous recevons un roadbook. Cette rapidité correspond à une attente des clients» insiste le CEO.
Le personnel comme valeur
Pour assurer la pérennité de sa société, Jean-Christophe Weicker mise sur la formation. « Si je me projette dans le temps, je vois l’avenir radieux. Je suis très optimiste quant au futur de mon réseau, car derrière, il y a un contenu » insiste t’il.
Il organise du training interne sur les produits développés en agence. D’autres formations sont centrées sur le développement personnel et les techniques de vente. Chez Voyages Copine, on achète auprès de Maria, Nancy ou Véronique. Il y a très peu de turn-over au sein du personnel. Fort de la certitude que « l’expérience première du client se fonde au sein de l’agence », c’est sur la trentaine de personnes employées que le focus est orienté.
Internet ? Même pas peur !
Pour le groupe namurois, le client qui veut du full internet, ne commandera bientôt plus en agence, si ce n’est déjà fait. Raison pour laquelle, son site internet ne permet pas de commander en ligne.
Son boss nous fait remarquer que les agences présentes exclusivement sur la toile réinvestissent dans la brique.
« Le vendeur est irremplaçable pour communiquer une émotion » nous affirme t’il. « Après un voyage d’étude au Sénégal, certaines de mes vendeuses ont vendues 10 fois la destination car elles ont transmis ce qu’elles ont vécu ».
On répond aussi le dimanche
Le groupe, qui n’est pas présent dans les salons, va prochainement repenser ses agences. Dans une notion proche du « prêt-à-porter », celles-ci vont se transformer en « boutiques ».
Ici, la communication se fait de manière segmentée, grâce à une société externe. Il développe des partenariats avec 7Dimanche (groupe Sudpresse) ou Jardins et Loisirs. Durant cette émission dominicale, une bannière publicitaire renvoie les appels vers le téléphone d’un membre du personnel. Chez Voyages Copine, on répond aussi pendant le weekend.
Pour celles et ceux qui souhaitent en savoir plus : http://www.voyages-copine.be/fr-BE/Accueil.aspx