Bien avant l’âne de Stevenson, des cévenols se sont entêtés contre le pouvoir. Située aux confins du Gard et de l’Ardèche, une petite ville résiste encore aux envahisseurs teutons en proposant peu de campings. Marqué par les ires chrétiennes opposant catholiques et protestants, Saint-Ambroix s’est ouvert aux envahisseurs de l’été pour présenter son patrimoine.
Saint-Ambroix, une ville du XII ème
Au Moyen-Age, la bourgade est située sur les hauteurs. Le village vit au rythme de son église et de son château, à l’ombre des remparts. Trois portes en limitent l’accès. Avec le temps, la ville se pâme vers la Cèze, son cours d’eau.
Pour luter contre le brigandage, un second rempart se construit. Pas crénellé pour un sous: un simple mur un peu haut pour se protéger plutôt que pour se défendre. A l’intérieur de cette barricade, les maisons s’élèvent pour bénéficier au maximum de l’espace.
Des siècles avant les embouteillages de Villefranche, le m2 se négocie déjà à prix d’or. En 1520, le Protestantisme arrive en France. Il s’installe 20 ans plus tard à Uzès et à Saint-Ambroix.
En 1560, l’évêque d’Uzès se convertit et la population saint-ambrosienne en fait de même. Les catholiques quittent la ville et les églises sont détruites.
Cent vingt-cinq ans plus tard, lors de la révocation de l’Édit de Nantes, les catholiques se vengeront en faisant pareil. L’histoire, … cet éternel recommencement…
La richesse du pays de la ville viendra d’orient. Des mûriers sont plantés au XVII ème. Des magnaneries sont dévolues à la culture du ver à soie chinois. Deux siècles plus tard, de beaux bâtiments patriciens imposent leurs façades pompeuses à la gueule du Languedoc.
Quelques 21 filatures sont présentes dans la ville. On exporte les tissus vers Lyon et le lointain orient. Celui-ci finit par demander son dû. Les faillites se succèdent. En 1958, les métiers à tisser périclitent définitivement. Le « Made in China » a reprit ses cocons et ne semble pas prêt à les rendre.
Armand Coussens, l’homme célèbre du pays
Il a donné son nom à une école et ses travaux sont exposés à New-York, Tokyo et à Saint-Ambroix. L’enfant du pays, cévenol par sa mère, a réalisé quelques belles peintures et eaux-fortes. Une vingtaine d’œuvres sont à voir à la Mairie.
Le peintre a œuvré dans le pays jusque dans les années 30. Son travail parle des paysans et des marchés cévenols. Un travail intéressant. Les lecteurs intéressés peuvent s’adresser à l’Office du Tourisme en cliquant sur le lien suivant: http://www.ot-saintambroix.fr/fr/il4-page_p268-nous-contacter.aspx
Les autocaristes en profiteront pour réserver les tables du restaurant « Les Chênes » à Courry, spécialisé dans l’accueil de groupes. Le lieu est agréable.