Ce dimanche, BSCA reliait Eilat via Ryanair. Une destination peu connue d’un public non communautaire. Sur place, l’offre hôtelière, peu conforme aux attentes européennes, frôle la saturation. La destination peut être une alternative intéressante aux vols direct vers Tel Aviv.
Les aéroports d’Eilat ne désempliront pas
« Les itinéraires de vol « hiver 2017 » de Ryanair vers Eilat comprendront désormais Baden Baden, Bratislava, Berlin, Brême, Bruxelles-Charleroi, Budapest, Düsseldorf Weeze, Francfort Hahn, Gdansk, Kaunas, Cracovie, Milan Bergame, Poznan et Varsovie Modlin » nous informaient récemment nos confrères du Jerusalem Post. Ceci en sus des nombreux vols domestiques et internationaux qui la desservent déjà.
Une information confirmée il y a quelques jours par Shabtai Shay, General Manager de l’association hôtelière d’Eilat. « Le choix de Ryanair n’est pas un choix de fond. Nous recherchons la promotion d’Israël via toutes les possibilités » nous fait-il savoir.
La ville la plus au sud de l’Etat hébreu accueille chaque année 2,9 millions de visiteurs. Entourée par le désert et la mer rouge ; la Jordanie, l’Egypte et l’Arabie Saoudite, la ville est distante de 250 km de Beer Sheva, la capitale du Negev.
Les vols seront dispatchés sur différents aéroports. Les vols internationaux devraient continuer à atterrir dans le centre ville tandis que les vols domestiques seraient orientés dans une aérogare distante de 18 km et liée au centre-ville via un système de navettes payantes (3 euros).
Et les hôtels non plus…
« Très courue par les israéliens eux-mêmes, par les juifs de la diaspora et par un public américain, l’offre hôtelière d’Eilat est composée de 11.000 chambres » nous informe Shabtai Shay.
Avec l’Intifada de 2000, tous les vols ont été interrompus vers Eilat. Les groupes hôteliers internationaux ont quitté la place. Des groupes israéliens tels Isrotel se sont développés sur la destination. Eilat connaît depuis un taux de remplissage hôtelier quasi indécent de 92%.
En voyage d’étude sur place entre le 17 et le 22 octobre, il ne nous a pas été possible de voir une chambre dans tous les hôtels visités car ceux-ci étaient pour la plupart entièrement occupés. Aucune nouvelle offre hôtelière n’est en projet actuellement. Les prix des hôtels (entre 150 et 800 euros la nuit – en dessous de ce prix, c’est introuvable et parfois à déconseiller) correspondent peu aux habitudes européennes en Méditerranée. Nul doute que l’augmentation de la demande fera grimper les prix. Eilat ne compterait qu’un seul boutique hôtel. Conséquence inéluctable, l’offre Airbnb fleurit sur la toile.
Les raisons d’un choix
Certes le Negev propose quelques activités et est particulièrement dépaysant. Nous reviendrons prochainement sur une destination qui est très certainement un produit intéressant pour les agences.
Il n’empêche que le choix de Ryanair est étonnant. Certes, il permet de concurrencer El Al, la compagnie nationale et de répondre à une attente communautaire forte mais le problème de l’hébergement reste la question numéro 1.
L’offre hôtelière et les prix pratiqués sur place ne répondront certainement pas à une attente low cost. A moins que ce dernier public souhaite rejoindre Tel Aviv en train en traversant le Negev. Une expérience à vivre mais qui est encore en projet… Le train promis en 2012 par Netanyahou a autant de mal à sortir des caisses que notre RER belge.
Pour en savoir plus sur les liaisons : https://www.touristisrael.com/tel-aviv-to-eilat/15
J’oubliais: Si de nombreux français vivent sur place, la seconde langue parlée après l’hébreu est le russe, suivi par l’anglais. Autant le savoir!