Le 2 août, l’Office des transports du Canada (OTC) a ouvert une enquête sur le retard de vols d’Air Transat, survenu le 31 juillet, à l’Aéroport international d’Ottawa.
L’OTC a ainsi ordonné à TS de lui faire état des circonstances ayant entouré le retard de deux vols, qui ont été retenus plusieurs heures au sol à YOW ce soir-là. L’Office souhaite déterminer si TS a respecté les conditions de transport applicables aux vols internationaux (son tarif), plus précisément en ce qui touche les services offerts aux passagers coincés à bord de l’aéronef. De fait, les plaintes que déposeront les passagers auprès de l’OTC en lien avec les incidents survenus lundi seront traitées dans le cadre de l’enquête.
« Cette enquête déterminera, en fonction des éléments de preuve et de la loi, si la compagnie aérienne a satisfait à ses obligations pour ce qui est des services qu’elle a offerts aux passagers des deux vols ‒ et sinon, quelles mesures correctives s’imposent », explique Scott Streiner, président et premier dirigeant de l’Office.
TS OFFRE SON ENTIÈRE COLLABORATION
Par voie de communiqué, Transat affirme accueillir favorablement l’enquête de l’OTC. La Société suggère que l’enquête porte sur l’ensemble des événements et offre son entière collaboration. Air Transat prévient toutefois qu’elle ne fera aucun commentaire pendant la durée de l’enquête.
EXPLICATIONS CONTRADICTOIRES
Le 31 juillet, rappelons-le, 336 passagers ont été confinés durant cinq heures dans un Airbus A330, quand leur vol en provenance de Bruxelles a été détourné de YUL à YOW à la suite de violents orages. Les passagers d’un autre vol de TS en provenance du Sud ont également subi des délais.
À la suite de l’incident, Transat a attribué la situation à la congestion sur la rampe de l’aéroport d’Ottawa et aux délais de ravitaillement en carburant des appareils. « Le personnel de l’aéroport d’Ottawa n’a pas été en mesure de nous fournir des passerelles ou escaliers qui auraient permis à nos passagers de quitter nos appareils pris au sol, et à l’appareil en provenance de Bruxelles d’être ravitaillé en eau potable, celle-ci étant épuisée à la fin du vol », a affirmé la Société.
De son côté, l’Administration de l’aéroport d’Ottawa a assuré qu’une porte était disponible, que des escaliers escamotables prêts pour faire débarquer les passagers, et que des autobus sur le tarmac étaient prêts à transporter ceux-ci vers l’aérogare… Mais « ni le service de manutention au sol ni la ligne aérienne n’ont fait demande de ces services lors de cet événement », a-t-on indiqué.
UN TRIBUNAL QUASI JUDICIAIRE
L’Office des transports du Canada est un tribunal quasi judiciaire indépendant et un organisme de réglementation ayant les attributions d’une cour supérieure. Si l’OTC constate qu’une compagnie aérienne n’a pas respecté son tarif ou que les conditions figurant sur le tarif sont déraisonnables, il peut lui ordonner de prendre des mesures correctives.
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