Quelques jours après la grave avarie du Viking Sky au large de la Norvège, le paquebot de 214 mètres de long est arrivé par ses propres moyens chez Vestbase à Kristiansund. Ce terminal, spécialisé dans l’Oil&Gas, va l’accueillir le temps de ses réparations qui devraient le retenir jusqu’en avril.
Les différentes enquêtes en cours se poursuivent mais l’autorité maritime norvégienne vient de rendre des toutes premières conclusions. Elle estime que la défaillance des moteurs a été directement causé par une pression d’huile trop basse.
Quand le navire s’est engagé dans Hustadvika, les alarmes de niveau d’huile ne se sont pas déclenchées à temps, ce qui a provoqué l’arrêt automatique des moteurs. Seul un des quatre moteurs de propulsion avait pu redémarrer ensuite, provoquant une importante perte de manœuvrabilité du navire et une dérive rapide vers la côte.
« C’est trop loin… »
Parallèlement, l’opinion publique et la classe politique norvégienne se sont inquiétés des conséquences d’un accident de paquebot transportant des centaines de passagers dans les zones nordiques de la Norvège, comme le Finnmark ou encore l’archipel du Svalbard, devenues des destinations prisées des grosses unités de compagnies de croisière.
Car si la région du Møre og Romsdal dispose d’énormément d’hélicoptères et de navires de sauvetage, en raison de la proximité des champs pétroliers, c’est loin d’être le cas des régions les plus septentrionales du royaume. La première ministre Erna Solberg, a reconnu que « nous ne sommes pas suffisamment préparés pour faire face à une situation semblable à celle que nous avons connue à Hustadvika, dans le nord. C’est trop loin là-haut».
[Source : Mer & Marine]