Ne vous méprenez pas sur le titre, il ne s’agit pas de vendre nos terres et nos châteaux aux Flamands ou aux Hollandais, mais de vendre une image touristique attrayante, ce qui semble difficile à en voir les résultats.
Faire des journées de réflexion à Mons ou à Houte-si-plout c’est bien beau, mais on nous invite à y participer le jour même où cette réunion commence. Avec nos agendas chargés, moi j’attends, si ma présence est sollicitée, qu’on me prévienne plus tôt que le jour même de l’évènement ! De plus, le salon TOP RESA se tient à Paris aux mêmes dates et que je sache, les agents de voyage n’ont pas encore acquis le don d’ubiquité. Je veux bien admettre que certains étrangers pourraient jumeler les deux salons, mais il faudrait alors que les journées ne se chevauchent pas.
« Visit Wallonia » n’est pas non plus pour moi une clapante idée, car ce slogan ne donne pas à penser que dans notre région, on parle le français, chose que beaucoup d’étrangers ignorent, tant l’image de la Belgique est une image flamande et uniquement flamande.
Lors d’un congrès international auquel j’ai assisté au mois de juillet, chaque Etat participant avait amené une petite vidéo de présentation. Tout ce que le responsable a pu obtenir, ne concernait pas la Wallonie (pourtant seule représentée) mais la Belgique. On a ainsi pu voir : Anvers, Bruges, Gand, Bruxelles capitale de la Flandre, et même Louvain. Et puis rideau, il n’y avait même pas une image de la forêt d’Ardenne, chose à laquelle on nous limite généralement, comme si nous étions des hommes des bois.
Quand je voyage à l’étranger, je rencontre souvent des personnes qui me disent qu’elles ont déjà visité la Belgique : Bruxelles, Bruges et Gand sont les endroits cités. Tournai, Namur et Liège restent de parfaites inconnues. Loin de moi l’idée de minimiser l’intérêt culturel et architectural des villes flamandes, mais valoriser ce qu’il y a chez nous est une chose qui a grand besoin d’efficacité.
Pas plus tard que cette semaine, j’ai reçu les programmes d’un TO franco-allemand. Il proposait un tour de la Belgique gourmande avec une photo du rocher Bayard à Dinant. Je n’étais pas à Banneux, mais j’ai cru voir un miracle… jusqu’à ce que je lise le texte : une catastrophe ! à Waterloo, on allait monter sur la colline du Lyon , à Bruxelles : manger des gaufres belges, à Dinant il n’était pas question des couques et encore moins de la bière de Leffe, mais par contre la gastronomie namuroise était représentée par une moutarderie qui fait aussi du pickels.
Vous me direz que le jour où je ne râlerai plus, je ne m’appellerai plus Nanesse, mais Mesdames et Messieurs les promoteurs de notre belle Région Wallonne je puis vous assurer que pour valoriser notre patrimoine vous avez encore du boulot.