Huit sites témoignant de la grande diversité géologique de notre planète ont été désignés géoparcs mondiaux UNESCO. Cela fait suite à l’approbation par le Conseil exécutif de l’Organisation des décisions prises le Conseil des géoparcs mondiaux UNESCO, qui s’était tenue à Torquay (Royaume-Uni) en septembre dernier.
Les géoparcs mondiaux UNESCO sont des territoires qui, par le biais d’initiatives communautaires, mettent en valeur leur diversité géologique afin de promouvoir le développement durable régional. Ils jouent un rôle dans le suivi et la sensibilisation au changement climatique et aux catastrophes naturelles. Dans de nombreux cas, ils aident aussi les communautés locales à élaborer des stratégies d’atténuation des effets des catastrophes.
Avec ces huit nouveaux sites, le Réseau mondial compte désormais 127 géoparcs mondiaux UNESCO répartis dans 35 pays. Ces géoparcs célèbrent les 4,6 milliards d’années d’histoire de notre Terre ainsi que la diversité géologique qui a façonné chacune des facettes de notre vie et de nos sociétés. De plus, ils favorisent le tourisme durable, dont l’importance a été reconnue par l’Organisation des Nations Unies, puisque 2017 a été désignée « Année internationale du tourisme durable pour le développement ».
Les huit nouveaux sites sont les suivants :
Arxan (Chine)
Arxan est une zone montagneuse de basse et moyenne altitude située dans la Région autonome de Mongolie intérieure en Chine. Avec ses 35 volcans bien visibles datant d’il y a plus de 2,5 millions d’années, elle concentre une densité exceptionnelle de reliefs volcaniques à l’échelle de la Chine et présente une grande variété de lacs et de sources naturelles. Ce géoparc mondial UNESCO a mis en place un grand nombre de services favorisant le tourisme rural durable afin de permettre aux visiteurs de découvrir la région frontalière du nord de la Chine d’une manière atypique et originale. (https://youtu.be/QZ7zr61rZmo)
Keketouhai (Chine)
Le géoparc mondial UNESCO de Keketouhai se situe en Chine, dans la Région autonome ouïghoure du Xinjiang – à l’intérieur des terres d’Asie centrale. Ses reliefs granitiques spectaculaires lui valent parfois d’être qualifié de Yosemite chinois. La région est principalement peuplée de Kazakhs, qui ont préservé leur riche patrimoine historique et culturel par le biais de traditions locales nombreuses et variées. Le site abrite également les peintures rupestres de Botamaoyin, art unique en son genre datant d’il y a au moins 3 000 ans. (https://youtu.be/f8dezE_KInY)
Las Loras (Espagne)
Le géoparc mondial UNESCO de Las Loras se trouve en Espagne, dans le nord de la Castille-et-León. Ses loras, landes calcaires situées en altitude, se caractérisent par des plis montagneux séparés par des canyons fluviaux spectaculaires. Elles dominent un paysage extraordinaire fait de forteresses naturelles, qui ont servi de refuge et de protection aux populations et aux cultures qui s’y sont succédé dans l’histoire. Parsemée de grottes, de falaises calcaires et de paysages karstiques qui évoquent des ruines, la région compte d’innombrables cascades. En outre, les petits villages bien préservés de Las Loras abritent de jolies églises romanes, des ermitages rocheux et des exemples représentatifs de l’architecture locale populaire. (https://youtu.be/TWJkx2mqjYY)
Causses du Quercy (France)
Le géoparc mondial UNESCO des Causses du Quercy se situe dans le sud-ouest de la France, à l’extrême nord de la région Midi-Pyrénées. Il présente un patrimoine karstique unique, qu’il doit à des circonstances géologiques exceptionnelles à l’origine de la formation de phosphatières. Ces grottes de phosphate recèlent des milliers de fossiles en parfait état de préservation qui témoignent des conditions de vie il y a 20 à 52 millions d’années, faisant de cette région un véritable « laboratoire naturel de l’évolution ». L’étude de ces fossiles s’inscrit dans l’initiative « Graines de paléontologues », programme d’enseignement des sciences participatif à l’intention des élèves du primaire et du secondaire. (https://youtu.be/1TCEyukfmMc)
Île de Qeshm (Iran)
Île en forme de dauphin située dans le détroit d’Ormuz, au large de la côte sud de l’Iran, le géoparc mondial UNESCO de l’île de Qeshm se caractérise par des formations géologiques apparentes qui ont été façonnées par l’érosion, créant ainsi un large éventail de paysages spectaculaires et de déserts rocheux d’une grande beauté. Les activités d’écotourisme gérées par les communautés locales contribuent à la préservation du géoparc. (https://youtu.be/CruB85OmCgQ)
Comarca Minera, Hidalgo (Mexique)
Situé dans l’état d’Hidalgo, dans le centre-est du Mexique, le géoparc mondial UNESCO de Comarca Minera, Hidalgo se distingue surtout par ses prismas basalticos. Ces orgues basaltiques ou volcaniques découverts en 1804 par le géographe, naturaliste et explorateur prussien Alexandre de Humboldt datent d’il y a 2,58 millions d’années. Exceptionnellement hauts – certains dépassent 40 mètres –, ces prismas basalticos sont les plus connus du Mexique et figurent parmi les plus hauts du monde.
Mixteca Alta, Oaxaca (Mexique)
Situé dans la Sierra Madre del Sur, province mexicaine de montagne, le géoparc mondial UNESCO Mixteca Alta, Oaxaca tire son nom de la civilisation mixtèque, qui s’est épanouie entre le IIe s. av. J.-C. et le XVe s. apr. J.-C. et s’est éteinte avec l’arrivée des conquistadors espagnols au début du XVIe s. Le géoparc offre des sentiers que les visiteurs, accompagnés par les habitants des lieux, peuvent emprunter pour examiner le patrimoine géologique de la région et comprendre les liens qui le relient aux éléments écologiques, historiques, archéologiques et culturels. (https://youtu.be/uE-hgHQZlyo)
Cheongsong (République de Corée)
Le géoparc mondial UNESCO de Cheongsong se trouve dans le centre-est de la République de Corée. Il tire son nom des mots « cheongbo » et « songsang », qui signifient respectivement « trésor vert » et « environnement de pins ». À Cheongsong, les roches volcaniques sont exceptionnellement riches en silice. C’est pourquoi la lave brûlante qui s’est écoulée des volcans de la région a, au fur et à mesure de son refroidissement, formé des boules stratifiées alternant des couches foncées et claires. Il en a résulté un type de roche unique en son genre et d’une grande beauté, connue dans la région sous le nom de « pierre fleur ».