Pour la prochaine édition de BTExpo, Bernard Philippart, son patron, a pris de grande décisions. Elle aura lieu plus tôt, en octobre, et en deux fois : le lundi 28 au Jeux d’Hiver à Bruxelles, comme les deux années précédentes, et le lendemain mardi 29… à Malines, au Congres- en Erfgoedcentrum Lamot, dans les deux cas de 12 à 20 h.
C’est à la suite d’un sondage, réalisé par une société extérieure au salon, que ces changements ont été décidés. Sur les dates, d’abord : pour la plupart des « sondés », le mois de décembre se révélait trop tard pour concrétiser des contrats pour l’exercice suivant, d’autant que la plupart des brochures étaient déjà sorties de presse. S’ajoutait aussi le risque d’un temps par trop hivernal, comme ce fut le cas en 2017…
Sur les horaires, aussi : en raison des inévitables embouteillages aux portes de Bruxelles, en particulier en début de semaine, l’accès à la capitale est considéré par une grande majorité comme un obstacle à la venue des visiteurs, tant wallons que flamands.
Exit Charles Bedoret
Fin, aussi, de la soirée qui clôturait le deuxième jour — où on ne voyait guère que les plus jeunes agents de voyage qui, pour la plupart, ne se donnaient même pas la peine de venir dans la journée… Elle pourrait être remplacée par deux walking dinners avec une animation spéciale éventuelle.
Exit, enfin, Charles Bedoret, resté jusqu’ici à la direction opérationnelle et commerciale de l’entreprise, sera remplacé par un commercial dont le nom n’a pas encore été dévoilé.
Après le départ de Wilfried Lauwers, puis d’Etienne De Nil, qu’il avait rejointe, il ne reste plus personne de l’équipe initiale qui avait mis BTExpo sur ses rails, sinon Bernard Philippart, qui conserve en mains l’administration comptable et financière, tandis que la communication a été confiée à la société bruxelloise Copyright.
Quelques questions se posent cependant…
Cette nouvelle formule, réduite à deux fois une demi-journée, suffira-t-elle à séduire les visiteurs ? Et les exposants, étrangers surtout, qui même — et eux seuls — gratifiés d’une navette, devront transporter leur matériel de Bruxelles à Malines ?
On dit que « ce seront les exposants qui iront aux visiteurs, et non plus le contraire ». Mais ce salon à deux têtes changera-t-il vraiment quelque chose en termes de déplacement pour les visiteurs de Hasselt ou d’Ostende — et que dire de ceux de Tournai, de Verviers ou d’Arlon ?
On le lui souhaite sincèrement. Mais c’est bien pourquoi on peut parler de « seconde » vie : il n’y en aura pas de troisième. Car BTExpo a expérimenté, depuis sa création, toutes sortes de formules avec plus ou moins de succès et de retour sur investissement pour n’avoir plus, aujourd’hui, le droit à l’erreur.