Je ne suis pas un habitué des publications (c’est peu dire), mais là je m’interroge…
Je viens de claquer des thunes pour faire un minitrip à Budapest. Et j’ai pris un vol low cost! Il n’est pas impossible que j’aille voir un match de foot prochainement, et que par la même occasion, je boive quelques bières. A l’occasion, je vais même assister à un concert.
J’ai un pc, une tablette, un smartphone, une tv… J’ai aussi deux chats qu’il faut nourrir. J’achète de temps en temps des vêtements (alors que ceux que j’ai sont encore en bon état) ou d’autres choses inutiles. Et j’en passe…
Croyez-moi ou non, pas un seul reproche! Bizarre, non?
Si, au lieu de m’offrir tout ça, j’avais fait un don pour restaurer Notre-Dame de Paris, je me serais fait lyncher !
Et pourtant, je sais que des milliards d’être humains meurent de faim et vivent dans la misère, chez nous ou à 10.000 km d’ici. Je sais que l’espèce humaine rend petit à petit la planète invivable (qu’elle soit responsable ou non du bouleversement climatique n’y change rien). Pire, je sais que j’y contribue!
Alors oui, il y a des priorités: il vaudrait mieux dépenser son argent et son énergie à améliorer le sort de l’Humanité actuelle et à rendre la Terre vivable pour les générations futures plutôt qu’à restaurer « quelque briques » (même si les briques en question appartiennent à un chef-d’œuvre architectural unique, irremplaçable).
Faut-il nécessairement opposer les deux? S’émouvoir du sort de Notre-Dame de Paris empêche-t-il de se révolter contre l’injustice, la misère, l’extinction des espèces, …?
Agir pour l’un empêche-t-il d’agir pour l’autre ?
Parce qu’avec mes vacances (et le kérozène que j’ai fait brûler), mon smartphone (dont certains éléments sont extraits du sol dans des conditions inhumaines), mon football (où le prix d’un seul joueur peut dépasser la somme amassée après des mois de mobilisation pour financer la lutte contre le cancer), mes vêtements (fabriqués par des travailleurs sous-payés et exploités), etc. je dois alors être sérieusement indifférent au sort de mes contemporains ou à l’environnement.
Comme beaucoup d’entre vous sans doute…
Donc je m’interroge: faut-il, pour être crédible, agir à 100 % en accord avec ses convictions, avec les priorités évidentes ? Ou peut-on, selon ses préoccupations ou les événements, agir à son niveau et avec ses limites (voire ses incohérences!) en marchant pour le climat, en contribuant à sauver un bâtiment qui fait partie de ce que l’être humain a produit de plus beau… ?
Est-ce nécessairement tout ou rien?
Etienne Dans
Le respect de l’histoire et de ses témoins qui font ce que nous sommes, qu’en faites-vous, Cher Étienne ?
On m’a personnellement appris à être fier de mon histoire, de ma culture qui ont fait et qui font encore ce que je suis.
Différent d’un Italien, d’un Grec, d’un Marocain, d’un Africain, d’un Chinois ou tout autre.
Ce sont ces différences qui font que des millions de gens voyagent pour les découvrir. Découvrir une autre histoire, une autre culture.
Cela s’appelle des touristes, qui, s’ils n’existaient pas, signifieraient, entre autres, la mort de PagTOUR…
Un pays sans histoire, sans culture est un pays mort. Mort pour l’humanité et mort pour ses citoyens.
Ceci étant dit, nous n’aurons plus à nous préoccuper de quoi que ce soit, car au rythme de votre affirmation qui veut que : « …je sais que des milliards d’être humains meurent de faim » il n’en restera plus beaucoup dans moins d’un an…
..Et nous n’aurons plus à nous préoccuper ni de la reconstruction de Notre Dame de Paris, ni du réchauffement climatique, ni du gaspillage etc.
Là, au moins, vous aurez eu raison.