Que Namur était belle, ce dernier dimanche, sous un ciel d’un bleu profond et sans le moindre nuage ! Nous avons profité de ce beau début d’automne pour nous balader dans la vielle ville et ses ruelles pavées où se cachent encore des petits commerces et des maisons d’artisans. Et aussi un musée, celui consacré à Félicien Rops, dans la rue Fumal.
Tout le monde connaît son célèbre tableau « Pornocratès » connu aussi sous le nom de « La dame au cochon ». On sait aussi que Rops était l’un des seuls Belges à échapper à la haine grossière de Baudelaire, qu’il illustra abondement, alors que le poète situait les Belges entre les hommes et les singes. Notez, que parfois…
On pourrait presque regretter que Rops se soit surtout consacré à la gravure et la litho, alors que ses peintures à l’huile sont simplement merveilleuses. Mais la litho le faisait vivre en illustrant livres et revues, tandis que le dessin lui laissait exprimer tous ses fantasmes.
Surtout dans sa série des « Cents légers croquis », vraiment…légers ! Mais il est allé encore plus loin, dans la vraie pornographie et le diabolisme, teinté d’un humour noir et corrosif. Cela fait sourire aujourd’hui, mais on imagine le scandale au 19e siècle !
Le musée offre temporairement une exposition consacrée aux relations de van Gogh avec la Belgique et quelques-uns de ses artistes. C’est une formidable occasion de (re)découvrir quelques noms moins connus du public, et pourtant !
On peut apprécier Anna Boch (la seule personne qui achetât un tableau de van Gogh de son vivant !) ; on découvre que Constantin Meunier était aussi un peintre d’exception ; on admire Charles Degroux, Eugène Boch, Auguste Danse… Et puis surtout, on en apprend énormément sur Vincent !
A ne pas rater : Expo Dans les yeux de van Gogh, jusqu’au 20 Mars 2022.