Depuis ma jeunesse, j’ai toujours aimé les visionnaires. Jonathan Swift et Jules Verne et Aldous Huxley ont fait partie de mon panthéon littéraire. Ils ont fait rêver de nombreuses générations, et leur imagination a souvent été parfois rattrapée par le progrès.
Alors, je ne résiste pas au plaisir de vous parler du projet de train volant conçu par l’ingénieur russe Dihar Semenov. Un savant qui a toujours proposé toutes sortes de véhicules et de systèmes urbains futuristes.
Semenov a été comparé à Richard Buckminster Fuller, architecte, designer, inventeur et écrivain particulièrement imaginatif du XXe siècle. Le dernier projet en date décrit plusieurs versions d’un train volant capable de transporter à grande vitesse plusieurs centaines de passagers.
Un TGV me direz-vous, ce n’est pas nouveau. Mais, lorsque ce train vole entre les gares et s’affranchit des rails et de caténaires qui soutiennent les fils conducteurs d’une voie de chemin de fer, l’idée devient plus novatrice.
Alors un train volant doté d’ailes basculantes et d’hélices à propulsion électrique relié au sol par un filin mobile connecté à un monorail électrifié reliant les gares de départ et d’arrivée. C’est du domaine de la science-fiction.
Semenov défend son projet et précise que bien que moins rapide que les avions de ligne il offrirait une alternative aux trains conventionnels dont le Maglev japonais qui a dépassé les 600 km/h en essai, mais dont la vitesse commerciale est de 320 km/h, exactement comme notre TGV national.
Certains experts pensent que ce projet est un peu trop décalé. Mais, n’est pas le principe des visionnaires ? Seul l’avenir pourra nous le dire.
Mais il ne faut pas avoir la mémoire courte, car en 1962, la saga du Concorde débutait. A cette époque, concevoir un avion commercial volant à Mach 2 relevait de la pure fiction. Alors ne nous hâtons pas trop avant de faire des conclusions définitives.
Personnellement l’idée d’un train volant relié au sol me semble peu pratique et difficile à intégrer dans les réseaux de transport existant. Mais, ce n’est que mon point de vue qui se veut concret et pratique.
François Teyssier