Un C4 doré à 1,7 milliard de dollars pour le fondateur de We Work

Ce n’est pas tous les jours que cela arrive mais à Wall Street tout est possible ! Adam Neuman, le fondateur de We Work, leader mondial du co-working, a reçu un chèque de 1,7 milliard de dollars juste pour … dégager de son entreprise car il a fait trop de dégâts auprès de ses investisseurs.

Le monde est fou, dingue, étonnant, absurde mais aussi très passionnant ! Je vais vous parler aujourd’hui d’Adam Neumann, qui lui a réussi l’exploit de se faire virer de sa boite contre un beau chèque de… 1,7 milliard de dollars. Vous avez bien entendu un C4 de 1,7 milliard de dollars ! Bien entendu, Adam Neumann est viré de sa propre boite We Work, leader mondial du co-working.

We Work a connu un tel succès que cette entreprise devait être cotée, il y a quelques semaines, à la Bourse de New York. Son fondateur, Adam Neumann espérait même que sa boite soit cotée autour d’une valeur de 47 milliards de dollars. Ce montant était calculé par ses banquiers, et plusieurs investisseurs salivaient à l’avance en espérant toucher le jackpot.

Seulement voilà, les investisseurs en Bourse n’ont pas cru au modèle économique de We Work, ils ont compris qu’on essayait de leur vendre une entreprise technologique alors que c’est une « simple » entreprise immobilière… Que s’est-il alors passé ? La bulle s’est dégonflée… We Work, qui devait valoir 47 milliards de dollars, n’en vaut plus que 8 milliards, quant au rêve de cotation en Bourse, il s’est évaporé.

Résultat : l’actionnaire principal de We Work, la société japonaise SoftBank, essaie de sauver ce qu’il peut. D’abord, il fait dégager son patron avec un beau chèque de 1,7 milliard de dollars, ensuite, il prend le contrôle d’une entreprise qui est, au final, un miroir aux alouettes.

En fait, cette histoire démontre que les personnes cupides ne changent pas. Nous savons tous que la crise financière de 2008 est née de la cupidité de banques immobilières américaines qui n’ont pas hésité à vendre des crédits à des personnes insolvables. Et aujourd’hui, les investisseurs boursiers redécouvrent que les start up, dont la presse parle le plus souvent pour leurs gigantesques levées de fonds, sont parfois des géants d’argile.

Ce qui compte ce n’est pas l’argent que vous voulez auprès d’investisseurs aveuglés, non, ce qui compte, c’est de savoir si l’entreprise en question est rentable ou pas. Or, We Work a des pertes plus élevées que son chiffre d’affaires… Vous me direz : comment est-ce possible ?

La réponse est que les investisseurs adorent les histoires de sociétés qui vont révolutionner le monde, ils ont tous peur de rater le futur Google ou Amazon. Mais parfois, dans la précipitation, ils achètent un chat dans un sac… Le patron de SoftBank a avoué qu’il avait investi dans We Work, après avoir parlé dans sa voiture pendant quelques minutes avec le fondateur de We Work. Voilà une conversation qui a couté des milliards de dollars !

Pendant ce temps, d’autres défilent à cause d’une taxe sur leur ticket de métro ou sur leurs appels WhatsApp. C’est cela le monde d’aujourd’hui : des contradictions mais aux extrêmes.

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