En réaction aux prochains changements de sa collaboration avec les agences de voyages (Voir communiqué de l’UPAV) annoncés par TUI, un lecteur a souhaité réagir sur ce diktat, mais pas seulement… Nous reproduisons en intégralité son intervention ci dessous…
Cette semaine Thomas Cook a envoyé une newsletter pour mettre en avant sa générosité en termes de rémunération des agents de voyages. Comparaison est faite avec les conditions moins généreuses de son concurrent direct sans le nommer.
Hier, l’UPAV a rebondi à son tour sur l’interview parue quelques jours plus tôt dans le numéro de la rentrée de notre confrère Travel Magazine à laquelle Thomas Cook fait clairement référence pour lancer son offensive de charme envers les AGV.
La politique de TUI est connue depuis pas mal de temps. Leur but est de créer un réseau fermé, exclusif et composé majoritairement d’agences propres et consolidé par le strict minimum d’agences indépendantes franchisées ou non, mais qui concentrent l’essentiel de leurs efforts sur la promotion et la vente de produits de voyage TUI. Il est évident que ce point de vue est plus que regrettable et l’UPAV fait bien de monter au créneau.
Ce qui nous trouble dans la communication de Thomas Cook, c’est qu’ils sont bien moins généreux que ce qu’ils prétendent. S’agit-il d’un problème linguistique, d’un oubli ou y a-t-il une réelle volonté de tromper le lecteur ? Toujours est-il que dans l’énumération des points qu’ils mettent en avant pour vanter leur générosité, ils omettent de dire que pour bénéficier de ces belles conditions, il faut tout de même réaliser au minimum 100.000 € de chiffre d’affaires par point de vente, faute de quoi, la commission se limite à 5%, ce qui est moins avantageux tout de même.
Thomas Cook n’exige pas de chiffre d’affaires minimal
- Commission de base sur facture reste à 11% (depuis des années !)
- Commission de 11% sur tous les produits
- 10% de commission sur les frais d’annulation
- Jusqu’à 2% de super-commission + jusqu’à 2% de commission de croissance
- Jusqu’à 2% de commission EXTRA pendant les First Minutes été 2020
L’affirmation dans leur newsletter “Contrairement à d’autres tour-opérateurs, Thomas Cook n’exige pas de chiffre d’affaires minimal de ses agents de voyages partenaires : tout le monde est et reste le bienvenu.” est à notre sens fallacieuse, tout au moins peut-on parler d’un mensonge par omission.
S’il s’avère que TUI interdira prochainement la vente aux agences qui n’atteignent pas les 250.000 €, l’offre de Thomas Cook serait effectivement providentielle pour les agences qui produisent entre 100.000 et 250.000 € auprès d’un TO généraliste, mais cela ne solutionnera en aucun cas le problème des plus petits points de vente. Ne parlons même pas de l’impossibilité de démarrer une nouvelle agence dans de telles conditions.
Dans tous les cas, avec leurs conditions, les deux TO font clairement abus de leur position dominante, créée, ne l’oublions pas, grâce à l’appui de toutes les agences de voyages petites et grandes au cours des dernières décennies.
Un lecteur