Si les activités touristiques d’ eDreams-Odigeo sont principalement localisées en Espagne, son siège social était resté au Luxembourg. On pourrait se demander alors pourquoi un transfert vers un pays moins généreux fiscalement, non ?
Odigeo estime pouvoir réaliser des économies
Officiellement, l’entreprise qui compte d’anciennes marques bien connues en France comme Go Voyages ou Opodo, déplace son siège social vers l’Espagne afin de réaliser des économies organisationnelles et économiques. Les assemblées d’actionnaires nécessaires à l’exécution du déménagement se tiendront en juin ou en septembre.
Un chiffre d’affaires en hausse mais des bénéfices en baisse
La société, a réalisé 551,3 millions d’euros, soit 7,6 % de plus que le précédent. Cependant, Odigeo présente un bénéfice de seulement 9,5 millions, soit moins de la moitié de l’année précédente.
Un cours de bourse en berne
L’action d’ eDreams-Odigeo est cotée sur la place financière de Madrid. Au 18 Février, l’action était remontée à 5,10€, le 23 Mars à 1,50€.
L’action remontait légèrement au 31 Mars. On ne peut pas dire que l’entreprise a la confiance des investisseurs.
Changement d’administrateur
eDreams-Odigeo a également annoncé la nomination de Carmen Allo Pérez (photo) en tant qu’administrateur indépendant et présidente du comité d’audit, nomination qui doit être approuvée par l’assemblée générale.
Le mandat de Robert A. Gray, jusqu’alors vice-président et administrateur indépendant expirait le 31 Mars dernier. Carmen Allo est présidente du comité d’audit de la CAF (matériel ferroviaire) et professeure à l’Instituto de Empresa.
Carmen Allo a passé toute sa vie professionnelle dans la banque de financement et d’investissement à Madrid. La société espère que ses connaissances pourront peut-être attirer de nouveaux investisseurs.
Pourquoi déménager un siège social vers l’Espagne ?
Ardian et Permira, les actionnaires de capital-investissement détiennent toujours une part importante d’ eDreams-Odigeo. Ils avaient cherché à vendre leur participation en 2017 mais n’avaient pas trouvé un acheteur au prix souhaité.
La venue de Carmen Allo Perez n’est peut-être pas étrangère à ce changement. Le fait de regrouper son siège social et la plupart de ses activités devrait lui permettre d’obtenir des aides locales plus aisément et pourquoi pas le rachat de la participation des actionnaires majoritaires par un groupe espagnol. Ardian et Permira doivent en rêver régulièrement !