Tourisme et MICE à Bruxelles en 2021

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Quelques chiffres parlent parfois plus et souvent mieux qu’un délégué commercial, alors en voilà. 23% des Belges déclarent qu’ils ne voyageront plus depuis cette pandémie, ou qu’ils ne voyageaient déjà pas avant. Les Allemands ne sont que 21% dans ce cas, les Français 16% et les Néerlandais 15%.

En revanche, 44% des Belges disent qu’ils voyageront moins. Les Allemands sont encore plus frileux, avec 56%, les Hollandais déclarent la même chose à 48%, et heureusement, les Français ne sont que 39% à dire qu’ils voyageront moins. Ils sont d’ailleurs, et de loin, les premiers clients de Bruxelles, d’après les statistiques de Visit Brussels.

La capitale belge aurait attiré en tout près de 5,7 millions de visiteurs jusqu’à présent en 2021, ce qui est un progrès de 20% par rapport à 2020. La répartition est de 2 millions de visiteurs étrangers contre 3,7 millions de Belges -dont on peut supposer qu’ils sont venus en train puisqu’il n’y a plus moyen de faire autrement. Ah si : le vélo !

À ce propos, signalons que nous avons fait une douloureuse expérience : Paris-Bruxelles en 1h20 pour 300 km, et Bruxelles-Namur en 1h40 pour 60 km, lesquels deviennent 90 km en train puisqu’il fait tout le tour de Bruxelles, mais pas au plus court : par le Nord. On se demande si la même inefficacité est imposée aux usagers flamands… Ben non, eux ils ont le RER depuis longtemps.

Revenons à nos chiffres, pour voir maintenant quel drame vivent les hôteliers de la capitale. Le taux d’occupation moyen est de 32%, et les pics de week-end arrivent péniblement au maximum de 54%. Une seule raison à cela : il n’y a quasiment plus de MICE à Bruxelles. Et à notre humble avis, ce ne sont pas les quelques actions ciblées qui vont changer quoi que ce soit. On met des années pour construire l’image MICE d’une ville, en partenariat avec le secteur privé.

On met quelques mois pour détruire ce qui a été fait, à cause de mesures stupides, irréfléchies, qui mettent à mal la réputation de la destination. Or la réputation, c’est l’unique clé du succès dans ce domaine. On plaint en tout cas ceux dont le rôle est d’attirer des meetings, incentive, congrès, expositions, événements à Bruxelles : ce ne sont pas les subventions qui les feront redresser la barre. Hélas.

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