Alors que le secteur des transports comptabilise à lui seul 30% des émissions de CO2 du continent, et que s’impose l’urgence de décarbonisation, les besoins de mobilité s’intensifient. Dans ce contexte, les expertises convergent pour faire du rail la colonne vertébrale d’une mobilité plus durable.
A l’échelle de Thalys, cette prise de responsabilité est double : il s’agit d’une part d’encourager le report modal en faisant préférer les trains rouges ; d’autre part de continuer à diminuer le bilan carbone de chaque voyage, avec exigence.
#1 Le contexte : des chiffres qui en disent long, et pour longtemps
Les chiffres sont éloquents. Un voyage en Thalys génère a minima 8 fois moins de CO2 qu’en voiture et 10 fois moins qu’en avion, jusqu’à 30 fois moins entre Bruxelles et Paris. Ce faisant, Thalys permet d’éviter chaque année l’émission de 200 000 tonnes de CO2, l’équivalent des émissions annuelles d’une commune de 23 000 personnes.
Quels que soient les scénarios d’améliorations technologiques concernant la voiture et l’avion, l’avantage environnemental de Thalys est établi pour au moins 15 à 20 ans. Une génération. Dans ce cadre, 92% des clients de Thalys affirment se sentir concernés ou très concernés par les enjeux environnementaux et les conséquences du réchauffement climatique.
#2. Thalys à 3 points désormais de son objectif
En 2015, en parallèle des accords de Paris (COP21), Thalys a fait partie des 10 premières entreprises au niveau mondial à rejoindre le programme Science Based Targets, en se fixant un objectif validé par la science climatique : –40% de ses émissions de CO2 d’ici 2020. Pour relever ce défi, Thalys a élaboré un plan d’actions qui portait sur l’ensemble de son périmètre d’activité et qui impliquait l’ensemble de ses métiers, de sa restauration à bord jusque dans l’électricité utilisée pour la traction de ses trains.
Au total, les efforts de Thalys dans tous ces domaines ont porté leurs fruits : entre 2008 et 2016, les émissions de CO2 ont été réduites de 19 000 tonnes de CO2 (répartition totale : 30907t traction / 3947t services aux passagers / 571t siège / 49t communication = Total 36509t). Rapporté au nombre de voyageurs, les émissions de CO2 ont ainsi été ramenées, au périmètre validé par les Science Based Targets, de 23,6 g CO2 /voy.km à 14,8, soit -37%.
#3. Les moyens mis en œuvre
Ecoconduite et mix énergétique. Au nombre des projets en cours, citons le renforcement des formations à l’éco-conduite, la réduction des consommations en éclairage, chauffage et climatisation, l’optimisation du plan de transport et du taux de remplissage, l’utilisation systématisée de rames doubles pour les trains Izy (un gain de 5% sur l’énergie de traction), ainsi que l’allègement du mix électrique en coordination avec les partenaires Thalys. Thalys souligne l’importance des efforts conduits par les chemins de fer néerlandais (NS), passés au 1er janvier 2017 à 100% d’énergie éolienne.
Une restauration durable et engagée. Le choix de produits locaux, « bio », de plats végétariens et de poissons certifiés « MSC : pêche durable » a permis à Thalys de diviser par 2 l’empreinte carbone de sa restauration à bord depuis 2008. Les clients adhèrent : aujourd’hui 50% des repas servis en Comfort 1 sont végétariens, une importance encore jamais atteinte qui contredit nombre d’idées préconçues.
Des solutions pour tous. Les propositions innovantes visent à amener de nouveaux publics à renoncer à la voiture. En 2016, le lancement d’IZY ajoute de nouvelles solutions à prix très bas pour convaincre le plus grand nombre de circuler en train.
Des efforts généralisés. Le double déménagement de Thalys (à Bruxelles comme à Paris) a été l’opportunité d’appliquer de nouvelles exigences environnementales à toutes les étapes du cahier des charges, depuis le choix des bureaux, proches des gares, jusqu’à la politique de diminution des impressions. Les anciens uniformes ont été transformés en cloisons isolantes. Cette démarche s’inscrit dans la dynamique de l’économie circulaire et permet ainsi de matérialiser le lien entre nos personnels roulants et sédentaires.
Des données publiées, dans le souci de la plus grande transparence. Tant les méthodes de calcul que les données elles-mêmes sont rendues disponibles à tous sur thalys.com. Les émissions de CO2 par voyageur et par trajet sont détaillées pour tous les trajets Thalys (Bruxelles-Amsterdam comme Schiphol-Chambéry, desserte saisonnière), conformément à la réglementation française. Une politique de transparence et de sensibilisation.
Zoom sur la traction : Thalys sous la barre des 12 grammes « CO2/Voy/Km »
L’efficacité relative de chaque voyage en Thalys dépend directement du taux d’occupation des rames ainsi que de l’optimisation de la consommation énergétique à bord. Estimé à 16,6 g CO2 /voy.km en 2008 (gramme de CO2 par voyageur au kilomètre), le facteur d’émission de Thalys a été ramené en 2016 en dessous du seuil des 12 grammes (11.78 g CO2/voy.km) : soit -29%.
A noter : Thalys a confié au cabinet PwC la mission d’auditer les données établies, qui ont fait l’objet d’un « rapport d’assurance raisonnable ». C’est la seconde fois que Thalys fait ainsi auditer ses chiffres sur un parcours international, traversant 4 pays, une démarche qui atteste de son sérieux.
A propos du programme « Science Based Target »
Science Based Targets est une initiative commune du Carbon Disclosure Project (CDP), du World Resources Institute (WRI), du WWF et du United Nations Global Compact.
A ce jour, près de 300 entreprises se sont engagées, dans le cadre de cette initiative, à aligner leurs objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre sur les recommandations des scientifiques du GIEC, afin de maintenir le réchauffement climatique bien en-dessous de 2°C, objectif inscrit dans l’Accord de Paris adopté à la COP21.
L’initiative Science Based Targets permet de définir des objectifs adaptés par entreprise sur la base des budgets carbones disponibles par secteur – c’est-à-dire les volumes d’émissions possibles dans la limite des 2°C – et en prenant en compte des critères comme le périmètre des émissions directes et indirectes, l’horizon de temps des engagements et leur niveau d’ambition. La liste des entreprises engagées dans l’initiative est disponible sur le site suivant : http://sciencebasedtargets.org/companies-taking-action/