«Sully» exige une formation en simulateur pour les pilotes du 737 Max

La confiance entre les pilotes et le constructeur Boeing semble sérieusement mise en difficulté. Pour eux, le 737 Max «n’aurait jamais dû être certifié». Selon le site de National Public Radio, le capitaine retraité Chesley « Sully » Sullenberger, qui a réussi un amerrissage «miracle» sur l’Hudson en 2009, s’est exprimé devant une sous-commission du Congrès et n’y est pas allé de mains morte.

« Ces crashes sont la preuve évidente que notre système actuel de conception et de certification d’avions est déficient», a-t-il déclaré. «Ces accidents n’auraient jamais dû se produire. » Selon lui, le facteur de surprise qu’ont expérimenté les équipages victimes des crashs ne doit pas être sous-estimé et une formation sur simulateur est indispensable pour permettre aux pilotes de se préparer à ce type de situation.

Pour Daniel Carey, président de l’APA (Allied Pilots Association), le système de contrôle MCAS ne dispose que d’un point de défaut sans redondance.

Dans le cas des crashes de Lion Air et d’Etiopian Airlines, un simple détecteur d’angle d’attaque a fourni des données erronées au système, forçant l’appareil à abaisser le nez.

« Boeing a commis une erreur par omission en n’informant pas la communauté des pilotes de l’existence du système MCAS». Il ajoute: «En conséquence, la dernière erreur fatale a été l’absence de formation des pilotes en cas de panne du MCAS », a-t-il déclaré

Du côté de Boeing, on estime que la formation peut s’accomplir dans le cadre d’une séance d’une heure sur un laptop ou une tablette. La formation en simulateur n’est pas requise pour les pilotes qui passent de l’ancienne version «Next Generation» du 737 au Max.

«Sully», qui a indiqué avoir expérimenté la situation de Lion Air et d’Ethiopian Airlines en simulateur n’est pas convaincu. « Nous devrions tous vouloir que les pilotes expérimentes ces cas particuliers pour la première fois en simulation et non en vol avec des passagers et un équipage à bord.» Il ajoute que se documenter sur un iPad est loin d’être suffisant. «Les pilotes doivent l’expérimenter de première main.»

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