A peine plus d’un an après l’arrêt d’Izy, l’offre low-cost de Thalys entre Bruxelles et Paris, la SNCB et son homologue français SNCF Voyageurs envisagent de lancer une nouvelle offre ferroviaire entre les deux capitales. Plus précisemment une liaison en « vitesse classique d’ici fin 2024 », à raison de « plusieurs allers-retours quotidiens », et permettant de voyager à moindre coût, ont annoncé ce mardi les deux compagnies ferroviaires.
Ce nouveau service permettrait « un temps de parcours intermédiaire entre la route et le train à grande vitesse », ont-elles précisé dans un communiqué commun. Sans toutefois donner de précisions sur le temps de trajet entre les gares bruxellois et Paris-Gare du Nord, et sur les gares qui seraient desservies tout au long du trajet. La Libre et Le Soir se montrent plus précis et parlent d’un lancement de la ligne le 15 décembre 2024, d’un départ gare de Schaerbeek avec des arrêts à Bruxelles-Central, Bruxelles-Midi, Bruxelles-Nord et Mons pour la Belgique, à Creil et Aulnoye-Aimeries pour la France.
La ligne serait opérée avec des trains classiques (locomotive et voitures de voyageurs) adaptés au trafic international. La SNCB et la SNCF, après avoir étudier la faisabilité du projet, auraient « notifié leur intention d’exploiter ce nouveau service auprès de leur régulateur ferroviaire respectif ».
La nouvelle offre, une fois cette desserte sur les rails, entrerait en concurrence avec les TGVInoui et les Thalys (la marque va disparaitre cet automne au profit d’Eurostar) qui relient Bruxelles à Paris en 1h22… Sur ce point, on rappellera que l’Eurostar Group, issu de la consolidation de Thalys et d’Eurostar, est notamment détenu par SNCF Voyages Développement (55,75 %) et la SNCB (18,50 %). Mais la SNCF n’en est pas à son coup d’essai en matière de mise en concurrence de différentes marques, avec TGVInoui, TGV Ouigo et depuis avril 2022 les Ouigo Train Classique qui assurent les lignes Paris-Lyon et Paris-Nantes. Mais peut-être les deux compagnies belge et française et belge anticipent-elles l’arrivée probable de nouveaux concurrents européens sur cet axe…
