Hausse du nombre de passagers, meilleure maîtrise des coûts et soutien de l’Etat : le résultat d’exploitation (EBITDA) de la SNCB s’est élèvé l’an dernier à 142,2 millions d’euros, contre 39,6 millions d’euros en 2022. Sa dette économique, elle, a très légèrement baissée, passant de 2,27 milliards d’euros en 2022 à 2,22 l’an dernier.
En 2023, le nombre de voyageurs transportés par la SNCB a atteint 244,6 millions, soit 7,6 % de plus qu’en 2022. Les jours de semaine, la compagnie ferroviaire a compté en moyenne 96 % du nombre de voyageurs enregistré en 2019. Fin 2022, ce pourcentage n’était encore que de 90 %. Alors que les trajets domicile-école et les voyages de loisirs ont retrouvé leur niveau d’avant la crise sanitaire, les abonnements pour les trajets domicile-travail restent inférieurs de 10 % du fait principalement du télétravail désormais solidement adopté. La SNCB a réagi en lançant le Flex-Abonnement, une offre sur mesure pour ceux qui ne se rendent au bureau que deux ou trois jours par semaine.
Maîtrise des coûts
Le retour progressif des voyageurs, même s’il a été moins important que prévu, a entraîné une augmentation significative du chiffre d’affaires, tant pour le trafic intérieur que pour les activités internationales. L’impact de l’inflation sur les coûts – en particulier l’énergie – a été mieux couvert dans le cadre du nouveau contrat de service public par l’évolution des compensations de l’État.
Bien que les coûts de l’énergie de la SNCB ont augmenté de 34 % en 2023, cette augmentation a pu être limitée grâce à une série de mesures d’économie d’énergie. En 2023, la consommation d’énergie pour l’ensemble de la compagnie ferroviaire a diminué de 2 % par rapport à 2022. Si l’on considère uniquement le chauffage des bâtiments, par exemple, la diminution de la consommation d’énergie atteint 11 %.
Plus de 850 millions d’euros d’investissements
Dans le cadre du contrat de service public, la SNCB a par ailleurs comme objectif d’augmenter le nombre de voyageurs de 30 % et l’offre de trains de 10 %. Afin de soutenir cette croissance, la SNCB renouvellera la moitié de sa flotte d’ici 2032, doublera pratiquement le nombre de gares entièrement accessibles pour atteindre le chiffre de 176 gares et s’engage à augmenter de 50 % le nombre de places pour vélos dans les trains et de 30 % le nombre d’emplacements de parking pour vélos.
L’année 2023 a marqué une première grande étape de ce plan, avec un total de 852,3 millions d’euros d’investissements en faveur des voyageurs, soit une croissance de presque 10% par rapport à 2022. Près de 500 millions d’euros ont été consacrés à l’achat et à la mise en service des nouveaux trains à double étage M7 – environ la moitié des 750 voitures commandées ont été livrées -, au renouvellement et à l’entretien des trains existants et à la poursuite de l’installation ou de la mise à niveau du système de sécurité ETCS (European Train Control System). Fin 2023, 92 % de la flotte étaient équipés de l’ETCS.
175 millions d’euros ont été investis dans les infrastructures d’accueil. Les quais ont ainsi été surélevés dans neuf gares et six gares ont été rendues intégralement accessibles et ont été entièrement équipées pour les personnes à mobilité réduite. Il s’agit des gares de Chapelle-Dieu, Ciney, Genval, Hamont, Louvain-la-Neuve et Watermael. Par ailleurs, 28 chantiers ou projets de grande ou moyenne envergure ont été lancés ou poursuivis, tels que les gares de Mons, Gand-Saint-Pierre, Hasselt, Malines, Namur et Schaerbeek. Le nombre d’emplacements vélos dans les gares a augmenté de 2% pour atteindre 126.777 places au total.
Quelque 100 millions d’euros ont aussi été investis dans la poursuite de la digitalisation. Les écrans d’information numériques dans les gares ont par exemple été relookés et affichent des informations plus pertinentes. Pour les voyageurs à mobilité réduite, la SNCB a lancé en 2023 SNCB Assist, une application qui leur permet de demander une assistance plus facilement.
VDM
