Le ministre égyptien du Tourisme, Yehia Rashed, avait annoncé voici trois semaines un « plan de relance » de 63 millions d’euros (lire : http://pagtour.info/archives/6734). Il vient à présenter d’en dévoiler les détails.
Baptisé ‘6×6 Tourism Impact Plan’, il s’articule autour de six priorités censées apporter des résultats endéans les six mois :
- Restaurer le succès par de nouveaux partenariats avec des opérateurs étrangers ;
- Amener le monde en Égypte, en partenariat avec Egyptair qui ouvrira de nouvelles destinations, et en finançant les compagnies charter et low cost en vue de transporter plus de touristes ;
- Améliorer les infrastructures touristiques en encourageant l’investissement et l’innovation à travers des idées nouvelles ;
- Atteindre les plus hauts standards internationaux en relevant la barre des produits et des services aux endroits touristiques ;
- Attirer les investissements directs étrangers ;
- Développer la tendance « verte » et durable dans les domaines de l’hôtellerie, des transports et des activités.
« Mon seul et unique but est de ramener un très grand nombre de touristes en Egypte, affirme le ministre. Pour ce faire, nous devons agir en concertation et en partenariat avec les actionnaires tant égyptiens qu’étrangers. L’engagement de voir l’impact de ces six priorités dans un délai de six mois est très ambitieux, mais ce sont les éléments les plus importants sur lesquels nous allons concentrer toute notre énergie ». C’est le début, ajoute-t-il, d’une nouvelle opportunité pour le tourisme en Egypte, qui doit redevenir l’un des endroits les plus recherché au monde.
Un plan très ambitieux
Pour être ambitieux, ce plan l’est, assurément. Et l’on ne peut que souhaiter qu’il fonctionne. Mais il apparaît que ces « six mesures en six mois » sont surtout destinées à « sauver » la saison 2017. L’Égypte — que les Affaires étrangères, il est vrai, ne déconseillent pas — réussira-t-elle l’an prochain là où la Tunisie a échoué l’année dernière ?
Le pays, qui ne peut guère compter sur ses voisins pour lui envoyer des touristes, a certes déjà noué des accords avec des transporteurs européens. Mais connaissant la lourdeur de l’administration égyptienne, on ne voit guère comment il aura assez de temps pour atteindre « les plus hauts standards internationaux », encore moins pour développer un tourisme « vert » et durable…
Mais la volonté est là, les capitaux aussi, semble-t-il.