Son itinéraire au Cap Nord dépend de la place que l’on souhaite réserver aux villes tout autant qu’aux fjords. Hormis la belle capitale Oslo, elles se concentrent principalement sur la côte : Stavanger, Bergen, Alesund, Trondheim, Bodo, Tromso…
Certaines sont facilement accessibles, d’autres nécessitent un détour par rapport à l’axe principal vers le Nord. Gardez à l’esprit qu’en ligne droite, la Norvège mesure 2200 km de long !
Le très remarquable site officiel visitnorway.fr a notamment sélectionné près d’une vingtaine de routes panoramiques à travers le pays, avec une concentration dans le Sud. Ces voies peuvent servir d’autant de colonnes vertébrales pour tracer votre itinéraire vers le Nord.
Si le point culminant du pays s’élève à 2469 mètres d’altitude, il n’est souvent pas nécessaire de s’élever de plus de 3 à 400 mètres pour trouver des plaques de neige encore en juillet. Quelques glaciers descendent aussi quasiment jusque dans l’eau des fjords. On comprendra dès lors que si vous ne souhaitez pas rencontrer de conditions hivernales, privilégiez les mois de mai à septembre, même si l’hiver procure un autre univers encore plus dépaysant pour les Belges à condition d’être extrêmement bien préparés et équipés.
Le mode de voyage est très bien adapté aux adeptes de mobilhomes, vans et caravanes. Les campings sont très nombreux, bien plus que les restaurants et cafés rares en dehors des grandes villes. Les aires de stationnement avec toilettes publiques propres et dispositifs pour vider les eaux sales jalonnent les routes à intervalles réguliers et surtout, le camping sauvage est autorisé moyennant certaines réserves (plus de 150 m d’une habitation, etc.). Les amoureux de liberté dans les vastes étendues sont donc ravis !
Cette pratique est très courante, d’autant qu’elle allège le budget. Beaucoup de touristes ne fréquentent les campings que pour bénéficier d’une véritable douche, d’une recharge en électricité et d’un remplissage en eau. Certains profitent d’une amélioration de leur confort quotidien en logeant dans les hytte (petites cabanes en bois – souvent à partir de 40-50 €) aménagées à côté des espaces pour tentes et caravanes/mobilhomes. D’autres préfèrent loger l’une ou l’autre nuit dans un hôtel (compter au moins 120 € par chambre), surtout en ville où il est évidemment moins aisé de bivouaquer.
Le coût de la vie en Norvège est incontestablement plus élevé qu’en Belgique, mais l’écart n’est pas aussi important qu’on l’imagine. Le logement, comme indiqué, ou encore les boissons (les bières ou le verre de vin peut atteindre facilement 9 € dans un café ou un resto, les plats restant relativement abordables) peuvent alourdir le budget, tout comme les péages (heureusement pas trop nombreux car les ponts et tunnels ne sont plus payants dès qu’ils ont été amortis) et les ferries (souvent un minimum de 8 € pour les courtes traversées). Par contre, les achats en supermarchés ou les entrées dans la plupart des musées restent supérieures aux nôtres mais pas inaccessibles.
La qualité de vacances en Norvège a un prix (en couronnes mais les cartes de paiement sont omniprésentes), mais le rapport-qualité prix justifie la hauteur des dépenses supplémentaires comparativement à d’autres pays.
L’anglais, pratiqué par tous les habitants, est la langue véhiculaire pour voyager.
Quant à la météo, elle est imprévisible ; froide et humide ou sèche et chaude d’un jour à l’autre, mais bien meilleure qu’on l’imagine ! Et les voyageurs craignant les séjours torrides prennent assurément moins de risques que dans le Sud de l’Europe.
Dans un prochain épisode, nous vous emmènerons à la découverte de la première partie de la route vers le Cap Nord…
Texte et photos : Frédéric Van Vlodorp
Lire la première partie de notre reportage