Scandale financier en Allemagne et début de boycott publicitaire contre Facebook

J’adore le métier de chroniqueur économique, il est impossible d’être blasé car l’actualité a toujours du talent et elle finit toujours par me surprendre. Pour le meilleur et pour le pire.

Au fond, c’est la vie, avec ses hauts et ses bas, sauf qu’ici il s’agit d’économie et de business, mais c’est les mêmes hauts et les mêmes bas que dans nos vies privées.

Dans les hauts, il y a les entreprises qui doivent apprendre à se méfier des réseaux sociaux et de leur impact en terme de boycott. C’était le cas récemment avec la multinationale Mars qui a décidé de changer le visuel de son fameux paquet de riz Uncle Ben’s car en période de remise en cause du passé raciste des Etats-Unis, ce « packaging » ne passe plus auprès du grand public.

J’ai à peine eu le temps de terminer ma chronique que cette semaine c’est Facebook qui a connu une belle chute de son action (plus de 8% vendredi dernier). Et cette baisse est venue d’un simple groupe dénommé « Stop Hate For Profit » qui reproche à Facebook de ne pas censurer les discours de haine, y compris ceux de Donald Trump. Des marques comme Starbucks, Guiness, Smirnoff, Johnnie Walker (pour n’en nommer que quelques-unes) ont décidé de suspendre leurs campagnes de pub sur Facebook.

Eh oui, Facebook qui a jusqu’à présent résisté aux politiques qui voulaient le réglementer, Facebook qui a résisté au COVID-19, Facebook flanche face aux réseaux sociaux. Cela c’est pour l’aspect positif de l’actualité.

Pour l’aspect négatif, celle qui montre que le monde ne change pas, c’est le scandale Wirecard. En Allemagne, tout le monde en parle car ce scandale met à mal l’image de sérieux des Allemands. En gros, c’est une société technologique spécialisée dans les paiements, et qui faisait la fierté des Allemands, au point qu’elle faisait partie de l’indice de la Bourse allemande. Sauf que… cette entreprise était en partie bidon, et qu’on ne retrouve pas 1,9 milliard d’euros (s’ils ont jamais existé) volatilisés entre l’Allemagne et les Philippines.

On apprend aussi que, malgré l’enquête du Financial Times, qui se posait déjà des questions il y a quelques années, le gendarme financier allemand, au lieu d’enquêter, a menacé les journalistes de « propos diffamatoires » … Pire encore : la société d’audit, qui devait vérifier les comptes, n’a pas vu grand-chose pendant dix ans, on se demande qui elle sert.

Bref, l’histoire de cette société technologique, spécialisée dans les paiements, était trop belle pour être vraie. Créée en 1999, cette société n’était au fond qu’un château de cartes, et cette affaire apparait comme une « honte » pour Angela Merkel, alors qu’elle s’apprête à prendre la présidence tournante de l’Union européenne. Pendant ce temps, le numéro deux de Wirecard a disparu entre Singapour et les Philippines.

Pourquoi lire un roman, l’actualité se suffit à elle-même. Voilà pourquoi je ne risque pas d’être blasé par mon métier de chroniqueur !

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