Santorin veut réguler son tourisme

En été, c’est une horde de plus de 70.000 touristes qui déferle quotidiennement sur l’île de 76 km². Les infrastructures ne sont plus adaptées pour recevoir un tel afflux touristique qui provoque d’énormes bouchons routiers ou piétonniers dans tout Santorin. Le président du port a décidé de réagir… et limiter l’accès à l’île.

Pour se convaincre de cette invasion touristique, il suffit de se rendre à Oia, au Nord de l’île. En fin d’après-midi, en été, ce sont des dizaines d’autocars et des centaines de voitures de location qui convergent vers ce village « carte-postale ». Tous poursuivent la quête du même Graal : voir le soleil se coucher dans la mer !

Coucher de soleil sur le village d'Oia à Santorin ©Hervé Ducruet
Coucher de soleil sur le village d’Oia à Santorin ©Hervé Ducruet

On dit qu’un coucher de soleil sur l’île de Santorin compte parmi les plus beaux du monde. C’est vrai, j’en connais des aussi beaux et surtout moins fréquentés… Mais une fois le spectacle fini (quand le soleil est couché et qu’on n’a pas vu parce que toutes les places occupables… ne l’étaient plus), applaudi par les touristes du monde entier, il faut rentrer, un peu frustré… Car on ne reste pas à Oia.

Et la route entre Oia et Fira (la grande-ville de l’île) est tout sauf une autoroute. Résultat, des kilomètres de bouchons entre les deux villes entre autocars et voitures de location… Il est vite oublié le coucher de soleil orgasmique, retour brutal sur terre !!!

L’UNSECO tire la sonnette d’alarme

Le président du port de Santorin a décidé de prendre les choses en main et de limiter à 8.000 le nombre d’arrivées maritimes quotidiennes contre 13.000 en saison. Gérer ces afflux est nécessaire pour préserver l’écosystème unique de l’île volcanique, connue pour ses plages de sable noir atypiques, et pour son vin, menacé.

Détail de la Porte du Recteur - Dubrovnik ©Hervé Ducruet
Détail de la Porte du Recteur – Dubrovnik ©Hervé Ducruet

Venise, Barcelone, Dubrovnik… autant de villes prises d’assaut qui veulent limiter les afflux touristiques dans leurs villes. C’est le revers de la médaille… Dans la cité croate, en plein mois d’août, il faut jouer des coudes pour rentrer dans la vieille ville.

La menace est d’autant plus sérieuse que Dubrovnik recèle des trésors fragiles et chargés d’histoire. Au point que l’Unesco a tiré la sonnette d’alarme, tout comme elle l’a fait il y a peu pour Venise. Avec le risque de les déclarer prochainement comme des cités en danger…

Limiter l’accès pour sauver les cités historiques, c’est sans doute l’ultime solution … Après, reste à savoir comment gérer ce « numerus closus » ? Ça, c’est une autre histoire…

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