Le patron de Ryanair s’est exprimé ce jeudi devant l’assemblée générale des actionnaires de l’entreprise à Dublin. Pour le mois de novembre, il a déclaré « qu’il ne pouvait garantir qu’il n’y aurait pas de nouvelles annulations »…
Michael O’leary a également ajouté « qu’il n’y aurait pas de nouvelles annulations liées au problème de planning mais qu’il ne pouvait garantir qu’il n’y aurait pas de problème lié au temps ou aux grèves des contrôleurs aériens », a expliqué à l’AFP un porte-parole du groupe… Il nous prend pour des billes !
Ryanair s’est « planté sur les tableaux de service »
Vendredi dernier, la low-cost irlandaise avait décidé unilatéralement l’annulation de 40 à 50 vols par jour entre la mi-septembre et la fin octobre invoquant des problèmes météorologiques et les mouvements sociaux des contrôleurs aériens.
Mais Ryanair avait surtout un très gros souci avec le planning de vacances des pilotes qui alignent les heures de vol. Ce qu’il a reconnu lundi en concédant que le groupe s’était « planté sur les tableaux de service » (sic).
Alors que les négociations continuent (bien que Michael O’Leary explique que tout est réglé), la direction de Ryanair chercherait à faire accepter par certains pilotes qu’ils retardent une partie de leurs vacances, voire même qu’ils y renoncent en échange d’une prime.
O’Leary s’excuse… quand l’action Ryanair chute ?
La low-cost a même proposé un « bonus » de 12.000 € à ses commandants de bord et 6.000 € à ses copilotes s’ils sont sous contrat au moins jusqu’à fin octobre 2018. Mais selon les médias britanniques, Ryanair offrirait des primes supplémentaires, en plus de ce « bonus », car les négociations avec les pilotes semblent plus que difficiles.
Selon La Libre, les pilotes ont adressé ce jeudi une lettre à la direction dans laquelle ils refusent le bonus proposé par cette dernière.
Pourtant, à l’occasion de la conférence de presse à la fin de l’assemblée générale des actionnaires, Michael O’Leary, apparemment très détendu, s’est une nouvelle fois excusé pour la gêne occasionnée aux 315.000 passagers qui ont vu leur vol annulé à la dernière minute.
Étonnant quand on connaît Michael O’Leary… Il faut aussi rappeler que lundi, l’action Ryanair reculait de plus de 3 % à la City de Londres… Comme les clients, la bourse anglaise n’a pas apprécié la décision cavalière (pour ne pas dire égoïste) du bouillant irlandais… Ça vaut bien des excuses sans doute…
Mais dans le jeu de poker menteur que se livrent actuellement O’Leary et ses pilotes, ce sont eux qui ont les atouts maître en main… Et gagnant ou perdant, Ryanair laissera beaucoup de plumes dans cette histoire ! Et avec lui, les clients… Ceux qui payent…