Jeudi dernier en France, la section Malta Air du Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) déposait un nouveau préavis de grève concernant les pilotes Ryanair des bases françaises de Marseille, Toulouse, Bordeaux et Beauvais, appellant tous les pilotes de la compagnie à un arrêt de travail les samedi 23 et dimanche 24 juillet prochain. Ce lundi, les pilotes belges de la low-cost irlandaise ont annoncé qu’ils se joindraient les mêmes jours à la grève prévue par leurs collègues français, selon la RTBF.
Les syndicats avaient déjà appelé à la grève les PNC (stewards et hôtesses) de la compagnie à bas coûts en Belgique, pendant trois jours, à Zaventem et Charleroi, les 24, 25 et 26 juin dernier. Ryanair avait bien tenté de minorer au maximum l’impact du conflit social. Mais l’aéroport de Charleroi avait indiqué que 127 de ses vols prévus au départ de la plateforme carolorégienne avaient été annulés ces trois jours. Un camouflet pour le charismatique et non moins arrogant patron de la compagnie Michael O’Leary qui fanfaronnait en annonçat que la grève des navigants belges n’aurait aucun impact sur les vols, se permettant même de taxer les syndicats de pilotes de « Mickey ».
Les revendications portent, sans surprise, sur le respect de la législation locale et les conditions de travail. Celles-ci, avec la pénurie de personnel, apparaissent encore moins attractives pour des PNC basés en Belgique – dont la quasi-totalité sont recrutés en Europe de l’Est et dans le sud du Vieux Continent.- comme pour les pilotes. Dider Lebbe, secrétaire permanent du syndicat CNE, a ainsi rappelé à la chaîne de télévision publique que le personnel de cabine réclamait non seulement le respect du droit du travail belge mais aussi la garantie d’un salaire minimum pour tous.
VDM
