Ryanair renforce encore son implantation à Brussels South Charleroi Airport (BSCA). Son CEO Michael O’Leary, lors d’une conférence de presse ce mardi à Bruxelles, a annoncé que la compagnie low-cost irlandaise allait y baser deux Boeing 737 supplémentaires, portant sa flotte totale sur l’aéroport carolo à 18 appareils. Son objectif pour 2024 : une hausse de 8% du trafic, pour porter le nombe de passagers à 10,4 millions d’ici la fin de l’année.
Le programme d’été 2024 de Ryanair, au départ de Charleroi, comptera 126 destinations, dont six nouvelles : Amman (Jordanie), Cork (Irlande), Dubrovnik (Croatie), Goteborg (Suède), Sarajevo (Bosnie-Herzégovine) et Tirana (Albanie). Cette offre élargie devait créer plus de 60 nouveaux emplois, pilotes, personnel de cabine et ingénieurs, a précisé la compagnie.
Michael O’Leary en a profité pour égratigner de nouveau Zaventem, rappelant que l’aéroport bruxellois était moins compétitif que ses concurrents européens, avec une « croissance nulle en raison des redevances aéroportuaires très élevées, qui augmenteront encore en avril ».
Le patron de Ryanair n’a pu évidemment s’empêcher de revenir sur la pétition lancée il y a peu à l’égard de la Commission Européenne « Keep EU skies open », avec en sous-titre : » Protect passengers ». Pas sûr que lui et madame von der Leyen aient la même vision des choses, quand Ryanair annonce un prix de lancement vers ses nouvelles destinations à 19,99 euros pour les « early bookings ».
Ces prix hors de toute réalité économique sont-ils bien de nature à protéger le passager sur le long terme ? Les lois anti-dumping ne sont-elles pas applicables à Ryanair ? Seuls ceux qui pourront en profiter seront d’accord. Mais la protection, c’est aussi et surtout la prise en charge du passager lors de annulations de vols, des retards, pour les remboursements, etc. Décidément, l’aviation n’est plus ce qu’elle était, mais quelle aubaine pour les jeunes !
VDM et MD
