Rivages du Monde (re)prend le large et passe… au vert !

Après une première rencontre réservée aux professionnels, Rivages du Monde a profité d’une conférence de presse à Bruxelles pour évoquer quelques destinations prisées et annoncer un engagement écologique ferme.

C’est dans le cadre du très neuf et très classe Juliana Hôtel, à Bruxelles, qu’Alain Souleille, le président-fondateur de Rivages du Monde, a décrit la situation de sa compagnie après deux années de crise et une reprise prudente mais encourageante l’été dernier. Confiant dans son concept, il continue de croire que le marché belge offre « un gros potentiel de développement ». Il faut se rappeler que Rivages du Monde ne débarque pas en Belgique. Le spécialiste français des croisières intimistes sur les mers et les fleuves avait en effet racheté All Ways en 2018 et renforcé son ancrage belge, notamment par une stratégie commerciale qui couvrait les marchés francophone, néerlandophone et luxembourgeois avec, déjà, des incursions aux Pays-Bas pour offrir des croisières unilingues.

La crise est passée par là et la décision de ne conserver qu’une seule marque relève d’une nécessité financière finalement logique. Laurent Baetens reste à la barre de l’entité et de l’identité belge et la philosophie reste identique : une expérience à taille humaine (de 22 à 180 passagers), très personnalisée, avec des itinéraires qui allient la culture (destinations chargées d’histoire, conférenciers à bord), la nature et la détente. Un combo que les Belges affectionnent.

Le Queen Isabel sur le Douro ©Rivages du Monde

«Les Belges aiment prendre le temps»

Ceux-ci ont d’ailleurs déjà marqué leur grand intérêt pour les circuits les plus demandés : Moscou – Saint Pétersbourg (2 bateaux pour 5.000 passagers par an), Munich – Bucarest (12 jours pour une bouffée culturelle au cœur des capitales européennes) et le Douro (un 5* qui a emballé nos compatriotes). La nouvelle route de 10 jours le long des côtes croates, inaugurée l’été dernier, a fait carton plein.

Les Belges ont fort apprécié la formule yachting intime et luxueuse (36 passagers, 5 roses des vents) qui combine culture et détente et les réservations pour 2022 et 2023 annoncent de beaux jours en mer. C’est sur ce même tempo, qui répond à une demande d’associer un temps de repos et de loisir à la découverte culturelle en petits groupes (42 passagers, 4 roses), que se dérouleront les nouvelles croisières en Albanie.

Laurent Baetens (Rivages du Monde Belgique), Alain Souleille (président Rivages du Monde) et Anne Robertz (directrice Greentripper) ©Movi Press

«Les gens ont soif de voyager»

Les autres destinations rouvrent progressivement au rythme de la situation géo sanitaire dans le monde mais Alain Souleille et Laurent Baetens sont confiants : « Les gens ont une soif absolue de voyager. Et les Belges sont des grands voyageurs. On prend 100% de risques, c’est vrai, tous nos bateaux sont affrétés lorsque la situation sur place le permet. Mais l’air du temps est à l’avantage de notre concept de petits bateaux, d’expéditions où l’on prend son temps, de convivialité. Notre position sur le marché de niche est en notre faveur, nous ne ferons jamais de mass market, nous ne visons pas la méga compagnie. Nous voulons juste continuer à faire du bon boulot qualitatif sans nous éparpiller. »

«Compenser: un acte militant»

Autre tendance incontournable : l’engagement responsable. En naviguant sur de petites unités régulièrement rénovées ou renouvelées, en favorisant des circuits plus longs, en retenant déchets et eaux usées pendant les croisières ou en associant les populations locales aux programmes de découverte, l’entreprise affichait déjà une forme de responsabilité sociétale qu’on attend aujourd’hui d’un opérateur touristique.

Le World Explorer au moteur hybride ©Rivages du Monde

L’opération de bannissement du plastic à bord est également en cours. Et son dernier navire, le World Explorer qui prendra la mer dès avril, possède un moteur hybride pour, notamment, éviter les émissions dans les ports et n’emportera aucun papier autre qu’à usage intime ! Désormais, Rivages du Monde franchit le cap du « militantisme » en s’associant avec l’organisation Greentripper pour calculer, réduire et compenser son impact sur l’environnement.

Le calcul est rapidement effectué : 2,7 tonnes de CO2 par passager et par croisière tout compris (avion, transports, excursions, bateau, hôtellerie) donnent 1,2% du prix de la croisière désormais investi dans des projets locaux. Un premier programme éolien en Inde dans le cadre de la transition énergétique du pays a été proposé par l’organisation avec aussi un impact direct sur les travailleurs locaux et 50.000 familles qui bénéficieront d’une énergie propre.

Alain Souleille (président Rivages du Monde), Anne Robertz (directrice Greentripper) et Laurent Baetens (Rivages du Monde Belgique) ©Movi Press

«Plus que du greenwashing»

Pour Anne Robertz, directrice de l’organisation belge Greentripper, il ne s’agit pas d’un simple greenwashing: «Ce n’est sans doute qu’une partie de la solution mais l’entreprise, qui ne propose déjà pas des bateaux de 3.000 personnes et travaille sur la durabilité de ses activités, s’engage réellement. Outre la compensation carbone, elle reverse 2€ par passager à River Cleanup qui s’occupe du nettoyage des eaux et rivières. Nous savons que c’est une initiative appréciée par les voyageurs. D’ailleurs, nous avons de plus en plus d’agences de voyages belges qui font appel à nous pour évaluer l’empreinte carbone des voyages qu’ils vendent et proposer spontanément aux clients de la compenser.»

Des passagers aussi engagés

Le choix d’afficher cette décision unilatérale, dès les prochaines brochures 2023 à paraître en avril, est, pour Alain Soleille, un acte militant: «Nous aurions pu, comme d’autres, laisser le choix aux clients de contribuer à cette résolution. Ici, nous prenons nous-mêmes l’engagement et cela sera directement répercuté sur le prix. Mais nous sommes confiants que tous comprendront. C’est souvent plus simple d’adhérer à une démarche collective qu’individuelle, c’est même plutôt stimulant. D’ailleurs nous sommes déjà interpellés par des clients sur cette responsabilité.»

Dans le cadre de la (très bonne) reprise des départs depuis juillet dernier et de l’opération de communication post-crise (?) entamée par l’organisateur de croisières premium, on souhaite que l’humilité positive dont fait preuve son président-fondateur Alain Souleille, l’enthousiasme de Laurent Baetens pour le marché belge et la qualité des produits proposés contribuent à relancer la machine qui le mérite bien.

rivagesdumonde.be [email protected] ou dans les agences de voyages

greentripper.org

river-cleanup.org

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