Restart MICE !

© bruxelles.be

Le MICE n’est probablement pas la préoccupation principale de la plupart de nos lecteurs. Pourtant, c’est une branche essentielle de notre secteur d’activités, et le cri d’alarme poussé ci-dessous par l’un des leaders en Belgique va exactement dans le même sens que les autres mises en garde diffusées depuis des mois par les professionnels du tourisme et des voyages. Nous sommes tous sur le même bateau !

Comme vous le savez tous probablement déjà, Destrée Organisation exerce à Bruxelles depuis 1958 le métier d’organisateur professionnel de congrès, conférence et événements.

C’est avec son partenaire OPSMAN SRL, agence spécialisée en gestion des risques pour la sécurité et notamment dans le secteur des événements institutionnels et corporate. Ensemble, nous avons créé Global Diplomatic Cooperation, un département spécialisé de la coordination de réunions de haut niveau.

En 2020, sous l’impulsion de OPSMAN, un « Think tank COVID 19 » a été mis en place afin de préparer un protocole opérationnel pouvant permettre à terme la tenue d’un certain nombre d’événements. Il est essentiel de préparer la relance de nos activités.

Cette activité événementielle, qui regroupe les Meetings, Incentives, Conferences and Exhibitions (M.I.C.E.) est très peu connue et excessivement mal comprise.

En effet, aujourd’hui, nos décideurs et/ou gestionnaires de crise l’assimile toujours à ce qui est communément appelé des événements de masse. En dehors du fait que cette approche est très grossière et peu en phase avec la réalité de cette activité, celle-ci est une activité qui a d’énormes impacts indirects sur d’autres secteurs économiques de notre pays.

La Belgique est, après Singapour, la deuxième destination mondiale choisie par les nombreuses institutions internationales dans le monde, pour organiser leurs événements. Plus de 2,5 événements par jour en 2019, à Bruxelles …

Plus de 800 événements M.I.C.E. sur l’année 2019 ! Il va sans dire que, en dehors de l’impact direct sur les professionnels de l’événement, de nombreux secteurs « sœurs » du tourisme d’affaires sont également impactés de manière substantielle. Pour exemple :

    • Les trois aéroports de Bruxelles et Wallonie emploient à eux seuls 57.000 familles/emplois.
    • Le secteur HORECA, en Belgique, emploie 12.0000 travailleurs
    • Bruxelles compte, dans sa région, 1.800 chauffeurs de taxi
    • Le secteur événementiel, lui-même, emploie 80.000 personnes

Nous avons donc, en ne parlant que des impacts sur les familles et les travailleurs, pas moins de 250.000 bonnes raisons d’être écoutés et de sortir de l’ombre dans laquelle nous sommes plongés depuis maintenant 10 mois !

Que demandons-nous, à nos décideurs et/ou gestionnaires de crise ?

    • Nous sommes des professionnels, conscients de l’enjeu sanitaire de cette crise et ne contestons pas que celle-ci soit guidée par un plan de gestion excessivement prudent ; il en va de la santé de tous ! Nos exigences vont de pair avec cette approche … Nous avons besoin de perspectives, nous avons besoin de comprendre comment et sur base de quelles hypothèses nous pourrons reprendre notre métier. En effet, la majorité de ces événements institutionnels ne regroupent pas « une masse » de personnes ; mais bien 50 à 300 personnes ! Nous parlons donc bien de «réunions de travail» ; les participants présents dans un événement MICE y sont du fait de leur métier et/ou leur rôle dans une association, nullement pour des raisons privées et/ou de loisir. La différence est énorme en termes de capacité de gestion du risque de contagion du virus, cela va sans dire !
    • Nous avons également travaillé, durant 12 semaines, avec un référent scientifique (infectiologue), à un guide opérationnel qui permet de comprendre comment il est possible de tenir « certains » événements MICE, sans plus de risque pour les participants et le staff que d’aller faire du shopping ! Tout ne sera pas possible, nous en sommes conscients … Mais tout ne doit pas être condamné pour autant ! Ce ne sera pas demain, pas dans une semaine même … Et si c’était le cas, ce serait excessivement dangereux comme approche ! Notre volonté est d’être écouté par nos décideurs, afin de définir avec les experts-métiers du secteur de l’événementiel, comment et quand redémarrer ces événements M.I.C.E.
    • Nous sommes prêts à travailler, avec nos décideurs et leurs experts, à un plan de relance du secteur qui devra être solide et efficace. Solide, afin de prévenir les effets possibles d’un redémarrage et permettre des ajustements du protocole de fonctionnement, sans pour autant jouer au yoyo, comme cela se fait actuellement. Efficace par le fait que ce plan de relance doit pouvoir concrètement permettre aux acteurs économiques et sociaux du secteur de retrouver une activité qui leur permette de survivre à cette crise.
    • Nous sommes conscients et tout à fait en phase avec le fait que nos hôpitaux et l’ensemble du personnel de la santé doivent être LA priorité de ce plan de gestion de crise. Cependant, nous pensons que dans la même logique d’approche globale de gestion de crise, il est urgent de travailler concrètement et efficacement avec les professionnels du secteur à un plan de relance de celui-ci. Nous ne reprendrons certainement pas avant de nombreuses semaines ; et nous ne contestons pas cette décision, tenant compte de l’importance du risque sanitaire. Toutefois, un plan de relance du secteur ; tout comme un plan global de gestion du risque pour ce secteur, demandera du temps pour devenir concret et éviter des vagues successives de « ON/OFF » !  
    • Nous sommes convaincus que ces événements M.I.C.E. et le tourisme d’affaires qu’il génère ne peuvent être simplement « stoppés » une année de plus. Cette approche est non seulement impossible économiquement pour le pays et sa capitale, mais également suicidaire au niveau social ! Nos travaux, et nos 21 experts y ayant participés, prouvent à suffisance la capacité de maîtrise de ce risque ! Tout ne sera pas possible en 2021, mais tout ne doit pas être mis à l’arrêt pour autant !

Afin de sortir de l’ombre, nous avons lancé, ce lundi 4 janvier, une campagne de communication #RestartMICE ! Nous avons besoin de votre support pour montrer et expliquer à qui veut l’entendre que nos 25.0000 raisons sont de bonnes raisons, qui méritent d’être prises en compte ! Vous pouvez, de manière professionnelle, mais aussi de manière privée, nous soutenir en adhérant à notre campagne de communication.

Notre page Web (Restart MICE), sur laquelle vous pouvez nous soutenir en marquant votre soutien à cette initiative positive, constructive et surtout soucieuse de préserver tant le secteur que les 170.000 autres familles/travailleurs qui dépendent de cette activité événementielle M.I.C.E. !

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Je compte sur vous pour nous soutenir et nous permettre, en 2021, de faire comprendre à nos décideurs que nous sommes aussi des experts-métiers et que l’expertise nécessaire à la r

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