Aujourd’hui, les clients d’une banque peuvent regrouper les comptes qu’ils ont dans d’autres banques y compris à l’étranger au sein d’une seule et même application. C’est pratique et simple, mais cette nouveauté – imposée par l’Europe – nécessite parfois d’être prudent.
Le 14 septembre prochain, une directive européenne appelée PSD2 entrera en vigueur, mais plusieurs banques n’ont pas attendu pour lancer cette nouveauté. De quoi s’agit-il ? Grâce à cette directive PSD2, il est possible de regrouper sur une seule appli les comptes que nous avons dans des banques différentes, que ce soit en Belgique ou même des comptes que nous avons à l’étranger.
Bien entendu, c’est très pratique, car tous nos comptes, nos virements, nos soldes et le suivi de paiement sont visibles à partir d’un seul endroit. Certains clients qui nous écoutent pourraient se demander : mais alors, mon banquier principal saura si je suis client dans une autre banque ?
Oui, c’est vrai, mais c’est un secret de polichinelle : il le savait déjà avant même l’introduction de cette directive dite PSD2. En clair, cela ne change rien et puis ce n’est pas nécessairement négatif, car le banquier qui nous donnera l’accès à nos différents comptes pourra mieux cibler nos besoins et pourra donc nous faire des propositions plus personnalisées.
En revanche, la question qui pourrait se poser en matière de vie privée reste importante. A qui donnons-nous l’autorisation d’agréger nos différents comptes bancaires – certains acteurs ne vendent pas nos données et mettent un point d’honneur à les protéger, mais d’autres sont moins rigoureux sur ce plan ?
Ce que les clients doivent comprendre c’est que cette agrégation de nos différents comptes, si elle facilite notre vie de tous les jours, ne doit pas nous empêcher de poser des questions. Il faut savoir que les banques utilisent différents systèmes pour communiquer entre elles et partager les données des clients.
Or, certains « tuyaux » de communication sont plus fiables que d’autres. C’est important de le savoir, car si votre institution bancaire utiliser un mauvais « tuyau », le risque de piratage n’est jamais très loin. Sans entrer dans les détails, il faut en principe fuir les méthodes qui demandent vos mots de passe et vos identifiants. C’est un peu comme si vous donniez votre carte bancaire avec votre code pin sur un post-it à un inconnu.
Les clients doivent être prudents et se renseigner pour savoir avec quelle méthode travaille leur banque. Certaines banques publient déjà une liste de banques qui respectent les mêmes normes de sécurité qu’elles. Ce qui prouve que la sécurité de nos données et donc de notre vie privée est devenue aussi un argument de différenciation marketing important pour les banques.