L’ambitieux projet « Upcycling the Oceans Thailand » entend transformer les déchets en vêtements et en œuvres d’art
Au cours des trois prochaines années, l’office du tourisme de Thaïlande (TAT) jouera la carte de la durabilité et de l’écologie en collaboration avec l’Ecoalf Foundation et la PTT Global Chemical. Les côtes du golfe de Thaïlande et de la mer d’Andaman vont en effet faire l’objet d’un nettoyage intensif.
Avec l’aide d’organisations de pêcheurs locales, d’ONG et de clubs de plongée, l’objectif est d’extraire un maximum de déchets marins pour les recycler ensuite en matières premières neuves, qui pourront à leur tour servir pour des vêtements et des œuvres d’art. La plage de Ko Samet, située à environ 200 km au sud-est de la capitale Bangkok, a été la première étape du projet « Upcycling the Oceans Thailand ».
On estime que chaque année, huit millions de tonnes de déchets atterrissent dans l’océan Indien. 60 % d’entre eux proviennent de pays asiatiques. L’office du tourisme de Thaïlande a conscience de la gravité de la situation et entend désormais mettre en œuvre une solution durable et écologique. Yuthasak Supasorn, gouverneur du TAT : « Il est de notre devoir de montrer l’exemple et de jouer un rôle de pionnier en matière de tourisme durable. »
Au total, une centaine de plongeurs et de bénévoles du TAT, des clubs de plongée locaux et d’ONG sont déployés pour récupérer, trier et recycler les déchets présents dans la mer et sur les plages.
Une collaboration est également prévue avec les producteurs de textile, les créateurs et les marques de vêtements de la région, qui utiliseront les déchets recyclés comme matières premières neuves pour leurs produits.
Le projet « Upcycle the Oceans Thailand » est cofinancé par l’Ecoalf Foundation et la PTT Global Chemical et se poursuivra jusqu’en 2019. Le coup d’envoi de cet ambitieux projet a été donné la semaine dernière à Ko Samet, une destination de vacances populaire auprès des habitants de Bangkok qui apprécient y passer le week-end. Au bout de cinq heures, près d’une tonne de déchets avait déjà été collectée.
Après Ko Samet, ce sera au tour d’autres plages et îles célèbres du golfe de Thaïlande et de la mer d’Andaman, en espérant pouvoir à nouveau disposer de plages et d’eaux entièrement propres d’ici trois ans. Ce qui profitera tant à la population locale qu’à la faune et à la flore riches et donc également au tourisme.