Rebondissement attendu dans la politique de mobilité bruxelloise

A Bruxelles, la politique de mobilité fait débat, c’est le moins que l’on puisse dire, depuis l’instauration de la limite de vitesse à 30 km/h dans toute l’agglomération. Le but recherché était de diminuer le nombre de tués dans la capitale. Et c’est payant !

On a pu constater une amélioration de 50% en quelques mois, puisqu’on est passé de deux tués à un seul. La prochaine étape, ce sera zéro victime, et pour atteindre cet objectif, les autorités bruxelloises envisagent plusieurs solutions.

Primo, ce serait de baisser la vitesse de 30 à 20 km/h, avec application aussi aux véhicules prioritaires, puisque la seule victime enregistrée a succombé à la rencontre avec un véhicule de police engagé dans une course poursuite.

Autre solution envisagée: l’interdiction pure et simple de la voiture dans tout Bruxelles. C’est une solution radicale, mais qui aboutirait à de très importantes économies: plus de voitures de fonction, plus de véhicules de Police.

Place au vélo et, pourquoi pas, aux charrettes attelées, lesquelles sont sérieusement envisagées pour le ramassage des poubelles, par exemple ; ou celui des enfants des écoles, sans qu’il y ait d’interférences entre ces deux ramassages, si possible.

Mais il y a un hic !

La taxe de circulation envisagée à chaque entrée dans la ville n’aura plus aucune raison d’être, et causera un important manque à gagner pour la ville. De plus, depuis les mesures favorables au télétravail, la suppression des places de parking, la saturation des quelques bandes de roulement sur les larges avenues, on a constaté un net recul de la circulation.

Ce n’est bien qu’en apparence, parce que l’État fédéral rechigne ! Ses recettes sur les carburants ont chuté de façon dramatique, alors que celles engendrées par les PV pour excès de vitesse ou pour stationnement interdit vont à la Région, et non à l’État.

On se prépare donc à une bataille rangée entre les élus de la Région et ceux de l’État Fédéral. Pendant ce temps, le citoyen lambda se pose beaucoup de questions :

-quid des ambulances ?

Réponse : plus besoin d’ambulances puisqu’il n’y aura plus d’accident.

-quid des pompiers ?

Réponse : nous avons la chance d’être dans un pays qui compte 200 jours de pluie par an, ce qui diminue fortement les chances (ou plutôt la malchance) qu’un incendie se développe.

-Et les marathoniens et autres participants aux 20 Km de Bruxelles, qui courent (pour les meilleurs) juste au-dessus des 20 km/h ?

Réponse : les contrevenants seront flashés et sanctionnés ; qu’ils commencent par intégrer la phrase de Pierre de Coubertin : « L’important n’est pas de gagner, mais de participer ».

-Et les livreurs ?

Réponse : tous les commerces devront quitter la ville et s’installer en périphérie. Il faut rendre la ville aux habitants, rendre les habitants moins nombreux, et à terme détruire les maisons inoccupées pour en faire des espaces verts : en gros, il faut rendre la ville à la campagne.

-Et que feront les impotents, les femmes enceintes, les familles nombreuses, les personnes âgées, etc… sans leur véhicule ?

Réponse : On ne peut pas prendre toutes les situations particulières en compte, on n’en sortirait pas. Les individus doivent s’adapter à la société et non l’inverse.

Nous en prenons bonne note.

Parc Tenbosch © Visit Brussels

 

 

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