À travers des objets historiques de la collection anthropologique du RJM et des œuvres de 27 artistes contemporains du Sud ou de la diaspora, tels que Kader Attia, Kara Walker, Patricia Kaersenhout et Ayrson Heráclito, l’exposition met en lumière 500 ans de résistance anticoloniale. Il rend hommage à ceux qui ont résisté des manières les plus diverses et se concentre sur les effets dramatiques et la persistance des relations de pouvoir coloniales.
Six femmes, conservatrices et militantes ont été invitées à organiser leurs propres espaces pour l’exposition. L’artiste et historien de l’art nigérian Peju Layiwola aborde les débats sur la restitution autour des biens culturels pillés du Royaume du Bénin dans l’actuel Nigéria, actifs qui sont toujours dans la collection RJM aujourd’hui.
Les militantes namibiennes Esther Utjiua Muinjangue et Ida Hoffmann parlent du génocide allemand des tribus Herero et Nama en Namibie. L’historien de l’art et conservateur hongrois Tímea Junghaus montre la longue lutte des Roms et des Sintis (le plus grand groupe minoritaire ethnique d’Europe) pour l’autodétermination culturelle et comment cela est lié au colonialisme et à la décolonisation.
Enfin, les militantes de Cologne Elizaveta Khan et Mona Leitmeier établissent un lien entre la résistance anticoloniale et la résistance locale de la diaspora de Cologne.