On peut penser qu’il y a chaque année de plus en plus de gens qui partent en vacances. Et cependant, plus de la moitié des Français, Espagnols et Italiens envisagent de rester dans leurs pays respectifs, qui comptent, il est vrai, parmi les destinations les plus fréquentées au monde. Et un nombre non négligeable de ressortissants des autres pays développés, qui, contraints ou non, optent pour le « staycation » — contraction de stay et de vacation.
Selon le baromètre annuel européen réalisé par Ipsos, Français (+6%) et Italiens (+4%) seront tout de même un petit peu plus nombreux à partir cette année, de même que les Allemands et les Britanniques, grands voyageurs devant l’Eternel, comme on sait. Mais les Américains seront 40 % à rester chez eux — mais c’est grand, l’Amérique ! — et c’est 5 % de plus que l’année dernière.
Si 57 % des vacanciers français resteront dans l’Hexagone pour leurs vacances cet été, seuls les Suisses, à concurrence de 20 %, et… les Belges (16%) ne franchiront pas leurs frontières. Pour ces derniers, le climat pousse évidemment à rechercher le soleil là où il se trouve, mais « chez soi », c’est aussi le littoral — pardon, la Vlaamse Kust — qui pourrait à nouveau connaître les faveurs des vacanciers, porté par une météo particulièrement clémente, fin mai. Ce qui ne fera pas l’affaire des tour-opérateurs, qui comptent beaucoup sur la pluie, eux, pour susciter l’envie de vacances sous des cieux plus cléments…
Pour être complets, n’oublions surtout pas que les projets de vacances dépendent d’abord du pouvoir d’achat. On saura donc à la fin de l’été si la reprise économique tant attendue s’est confirmée. Entre-temps, l’ABTO aura publié son premier Travel Trends Report, dont on attend avec impatience la présentation, demain.