Quel tourisme, demain, pour l’Algérie?

Il y a au moins un point commun entre les manifestations qui se déroulent actuellement en Algérie et celles qui ont conduit à la chute de Ben Ali en janvier 2011 en Tunisie : ce sont les jeunes — les moins de 30 ans représentent 54 % de la populations globale — et les femmes qui sont à l’origine du mouvement, qui s’est approprié le même mot d’ordre : « Dégage ! ».

A l’adresse, cette fois, d’un vieillard moribond à la tête de la République depuis vingt ans. Mais qui, figure emblématique du Front de Libération Nationale durant la guerre d’Algérie, entama sa carrière politique comme ministre de la Jeunesse, des Sports et… du Tourisme.

Son charisme a permis à ce petit homme (1,59 m) de s’imposer à la tête de ce que certains qualifient d’« association de malfaiteurs », qui auraient confisqué à leur seul profit les richesses, notamment pétrolières, du plus grand pays d’Afrique et du monde arabe. Son rôle est à présent pour le moins contesté.

Le besoin d’une véritable politique du Tourisme

Quel que soit l’avenir du régime, l’une des priorités pour l’Algérie moderne sera de se doter d’une véritable politique du Tourisme. Jusqu’ici, le pays s’est refusé à s’ouvrir à un « tourisme de masse » non maîtrisé.

Avec quelque raison, pourrait-on penser, si cette position n’était pas dictée par des raisons idéologiques plutôt que par l’anticipation d’un « tourism bashing ». Résultat : infrastructures inadaptées, peu d’hôtels dignes de ce nom, aucune mise en valeur des nombreux sites archéologiques,…

Entre le déferlement, justement redouté, de « hordes de touristes » et leur absence quasi-totale, il existe sans doute un juste milieu. Ce sera le moment où jamais d’inventer un tourisme véritablement « durable », avec des offres destinées à des visiteurs responsables et curieux de découvrir un pays attachant et riche.

Quel que soit le résultat de l’élection présidentielle du 18 avril, l’Algérie devra se pencher sur la question. S’ouvrir aux investissements étrangers dans ce domaine, à la formation de sa jeunesse à de nouveaux métiers, à la création de nouveaux emplois. Tout en préservant l’intégrité de ses paysages et de ses ressources naturelles et humaines.

C’est sur cet avenir que le Skål Club de Bruxelles, avec beaucoup d’à-propos, se penchera lors de son prochain dîner-débat, le 20 mars.

Infos : [email protected]

 

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