En visitant la cité antique de Volubilis, ville berbère romanisée et capitale du royaume de Maurétanie, on est plongé dans le IIIe siècle avant J.-C.
Une visite guidée est recommandée afin de mieux contextualiser la vie de l’époque lorsqu’on parcourt les vestiges de la cité, particulièrement si l’on souhaite interpréter correctement les mosaïques.
Que ceux qui ne s’intéressent pas à l’archéologie ou à cette période de l’histoire se rassurent : la localisation du site sur les bords de l’oued Rhoumane, dans les montagnes du Moyen Atlas, promet une vue époustouflante, tant depuis Volubilis même qu’aux alentours des routes qui y mènent.
Fès et sa Médina
Capitale spirituelle et culturelle du Maroc, partagée entre la ville ancienne, l’enceinte royale et les quartiers modernes, Fès offre un patrimoine immatériel splendide.
Après être passé par son Mellah, l’un des plus anciens et plus anciens quartiers juifs préservés au Maroc qui a conservé une rare authenticité, on n’en finit pas de découvrir sa Médina, la plus grande du monde !
Avec plus de 4.000 ruelles, n’espérez pas vous y aventurer sans guide au risque de vous perdre pour de bon. Seul bémol : une mise en garde contre quelques pickpockets.
Caractérisée par des techniques de construction et de décoration développées sur plus de dix siècles, la Médina mêle savoir-faire locaux et inspirations extérieures diverses (andalouses, orientales, africaines).
L’espace urbain non carrossable y conserve la majorité de ses attributions d’origine : on ne sait jamais ce qui peut se cacher derrière les façades – marchands de tapis, riads luxueux, artisans, logements modestes…
La vie qui rythme la médina nous plonge dans une atmosphère unique qui alterne entre allées commerçantes bondées et ruelles désertes et étroites, toutes deux pouvant voir des mulets débarquer pour transporter des marchandises.
Fès est aussi un haut lieu de l’artisanat traditionnel marocain, et on ne saurait que trop conseiller de la privilégier aux autres villes – en particulier Marrakech – si l’on souhaite se procurer un tapis, une veste en cuir ou tout autre bien plus authentique qu’on associe typiquement au Maroc.
Mention spéciale pour les tanneries traditionnelles, qui permettent d’avoir une idée sur la fabrication des vestes en cuir et autres maroquineries.
Il est possible de les visiter, à condition d’escalader les nombreuses marches qui permettent de les observer d’en haut mais aussi de supporter l’odeur qui s’en dégage — même malgré la feuille de menthe qu’on vous offre avant d’entrer !
Une destination riche et sûre
Dans toutes les villes visitées, le même constat s’impose : une sécurité à la fois très présente sans être trop visible, mais qui ne laisse aucun doute sur la sûreté de la destination.
Rare pays du Maghreb préservé par les conséquences du « Printemps arabe » et la contagion islamiste, le Maroc connaît une unité dans son identité nationale qui la prémunit contre les tensions communautaires – en témoignent par exemple les quartiers juifs préservés, qui n’ont besoin d’aucune protection particulière – et les risques de violences qui y seraient associés.
Sur plus de 15 ans, le pays n’a connu que deux attentats, soit moins que la France ou la Belgique, mais aussi beaucoup moins que d’autres destinations dans la région. Rien ne semble à signaler non plus sur les risques de délinquance, plus communs pour les touristes. Il suffit de prendre les précautions habituelles valables pour toute destination.
Au-delà de ce que peuvent offrir les villes impériales, le Maroc reste évidemment une destination prisée pour toutes les activités de loisir, qu’il s’agisse de faire du surf à Agadir ou de se prélasser dans un riad de luxe ou un hôtel all-in au bord de la piscine à Marrakech pour profiter du climat.
La destination est bien desservie et sans prétendre être exhaustif dans nos comparaisons, on vous recommandera plutôt Brussels Airlines, pas tant par chauvinisme mais pour le rapport qualité/prix (confort, service…) comparé aux autres compagnies.
Texte et photos : © Michaël Boumal