Le 22 février prochain, la tolérance zéro appliquée aux avions trop bruyants décidée par la région bruxelloise entrera en vigueur. En rétorsion à cette décision, Michaël O’Leary, le bouillonnant patron irlandais de Ryanair, a décidé de geler son développement à l’aéroport de Bruxelles-National. Il n’est pas content Michaël !
La low-cost irlandaise n’investira pas davantage à Zaventem tant que ce problème des nuisances sonores générées par l’aéroport restera en place. S’il maintient son offre (pour l’instant?), pour la saison estivale 2017, il n’y aura pas d’ouverture de nouvelles routes au départ de la capitale belge. « Nous ne pouvons pas prendre de risque aussi longtemps qu’une solution n’est pas trouvée », explique le boss de Ryanair à La Libre.
Et d’enfoncer le clou en expliquant que ces mesures prises par la région bruxelloise profiterons à l’aéroport de Charleroi. Na ! « Certaines (ouvertures de ligne) auraient dû aller à Brussels Airport mais nous avons choisi de ne pas procéder de la sorte à cause de ces amendes ridicules et d’une loi stupide! », assène cash Michael O’Leary. Cette année, Ryanair comptait augmenter son trafic d’un million de passagers. (2,6 millions en 2016) au départ de Zaventem. Hé ben non… Il se prend pour Donald notre Michaël ?
« Les gens sont souvent réveillés ou travaillent déjà à cette heure-là, non? Ce n’est pas insensé? »
Selon le patron de Ryanair, les amendes réclamées seront en moyenne de 6.000 € pour les vols qui décollent entre 6h00 et 7h00 du matin, plus lourdement taxés. Or, un vol moyen rapporte 5.000 € à la low-cost irlandaise. « Économiquement, cela ne sera pas tenable » constate Michaël O’Leary. Même un Écossais n’aurait pas dit mieux.
Et d’annoncer, droit dans ses bottes comme à son habitude: « Les gens sont souvent réveillés ou travaillent déjà à cette heure-là, non? Ce n’est pas insensé? », affirme sans rire le CEO de Ryanair! Et les weekends Michaël, t’en fait quoi ?
Plus sérieux, si Ryanair a réussi à modifier certains horaires pour la cinquantaine de vols opérant depuis Brussels Airport, une dizaine de vols hebdomadaires devront être supprimés selon la low-cost… Info, intox ? Le bras de fer est en tout cas bien lancé entre Michaël O’Leary et la région bruxelloise. Qui va gagner ?
Pour rappel, Ryanair représente environ 6.500 emplois en Belgique (4.500 à Charleroi et 2.000 à Zaventem). L’économie va-t-elle l’emporter sur l’écologie ? Affaire à suivre. Une suggestion Michaël/Donald: Pourquoi ne pas construire un mur… anti-bruit… Hi hi hi. Et fais-le payer par la Belgique tant que tu y est…
Belgique, Mexique… Même combat!