Les Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique ont puisé dans leurs (immenses) réserves pour monter, jusqu’au 15 juillet prochain, un parcours qui retrace plus de six siècles d’art du portrait.
Des primitifs flamands au selfie, peintures, dessins, sculptures et photographies disent ce qu’est le portrait, le visage mais aussi la fonction qu’il remplit à un moment donné.
Le portrait représente , au fil des siècles, un signe de pouvoir, de richesse, de reconnaissance sociale, d’appartenance à une caste, un ordre, mais aussi parfois une fantaisie, une dérision.
Le genre du portrait, comme le révèle très bien cette exposition, a connu de nombreuses métamorphoses avec le temps jusqu’à aujourd’hui avec la pratique débridée et éphémère du selfie.
L’intérêt de l’exposition temporaire « Promesses d’un visage » est aussi de faire dialoguer des maîtres anciens (Memling, Rubens, Gauguin, Ensor, Chagall ou encore Delvaux) avec des artistes contemporains comme Tuymans, Fabre ou encore Borremans.
Une mise en perspective à travers les siècles qui montre parfois d’étonnantes convergences, notamment dans le rendu des regards.
Un parcours à travers le temps qui interpelle, qui laisse apparaître des ruptures, notamment avec l’usage de la photographie qui introduit dans l’art du portrait une forme de « réalisme objectif ».