La participation au plus grand engagement de la branche dans ce domaine reste pour le moment basée sur le volontariat.
Un mois avant la conférence de l’ONU sur le climat à Marrakech, la branche internationale du transport aérien a lancé un signal majeur: après plusieurs années de négociations, les États membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale (ICAO) se sont entendu pour un plafonnement des émissions de gaz à effet de serre dès 2021. Le trafic aérien est le premier partenaire économique à s’imposer des mesures au niveau mondial.
L’objectif est de mettre en place un mécanisme selon lequel les compagnies aériennes devront présenter des licences pour l’émission d’oxyde de carbone (CO2). Les pays les plus pauvres, les petits états insulaires et les pays avec un faible revenu du trafic aérien international sont dispensés de cette mesure. Les négociations ont duré six ans.
Obligatoire… mais pas avant 2027
Ce nouveau système sera introduit en trois phases:
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2021 à 2023 – une phase pilote pour laquelle la participation est basée sur le volontariat. Actuellement 65 pays (85% du trafic aérien selon l’ICAO) se sont portés volontaires
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2024 à 2026 – une phase d’implémentation, également basée sur le volontariat
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2027 à 2035 – une phase où la participation sera obligatoire, incluant la plupart des pays (sauf exceptions mentionnées plus haut).
Fin 2032, une prolongation possible sera étudiée. L’association internationale IATA s’attend à ce que l’accord coûte entre $8,9 et $23,9 milliards à la branche.
Le programme de protection climatique porte le nom de CORSIA, acronyme de Carbon Offset & Reduction Scheme for International Aviation. Pour réduire les émissions de carburant néfastes, l’ICAO veut soutenir les moteurs éco-efficients fonctionnant avec du carburant bio. L’utilisation de matériaux de construction plus légers et l’optimisation des routes aériennes devraient également contribuer à la protection du climat.