Pourquoi le tourisme résiste-t-il aux attentats et aux tremblements de terre?

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Après l’attentat de Londres et le dernier séisme en Indonésie, le sujet est plus que jamais d’actualité. C’est la question à laquelle répond aujourd’hui Amid Faljaoui, notre chroniqueur éco.

L’été n’est pas encore terminé mais il semblerait que l’industrie du tourisme se porte plutôt bien. C’est la raison pour laquelle mes confrères du Figaro se sont posé une bonne question: pourquoi le tourisme résiste aux attentats et aux catastrophes naturelles ?

L’actualité récente montre que la question est toujours d’actualité. Avec d’un côté, Londres et le dernier attentat bélier dans le quartier du parlement britannique et puis à l’autre bout du monde, le dernier séisme en Indonésie du 5 août dernier et qui se chiffre déjà à plus de 460 morts sans compter les 7800 personnes blessées.

Voilà une capitale et un pays qui pourraient craindre légitimement que le flot de touristes puisse se tarir. La réponse est plus que probablement que ce ne sera pas le cas.

L’enquête menée par Le Figaro montre qu’en dépit de ce genre d’attentats ou de séisme, l’afflux de visiteurs revient dans la majorité des cas à son niveau antérieur en quelques mois à peine ou quelques années au grand maximum.

C’est le cas de la France qui a été meurtrie par les attentats et qui a vécu une année record en 2017 en terme touristique. Trois ans après le Bataclan, certains lieux touristiques sont même saturés. Idem en Thaïlande, voilà un pays qui accueillait 11 millions de visiteurs en 2004 et malgré le Tsunami de la même année, la fréquentation de la Thaïlande s’est rétablie et a même augmenté fortement.

Alors, la question, c’est pourquoi ? Pourquoi les faits semblent contredire le pessimisme économique qui prévaut à chaque fois qu’un attentat ou une catastrophe naturelle se déroule dans un lieu très touristique?

La première réponse tient à la capacité d’oubli du consommateur. Et la deuxième raison complète la première. A savoir qu’en France par exemple, les attentats ont meurtri la population mais ces attentats n’ont pas touché les infrastructures touristiques.

« Pourquoi les faits semblent contredire le pessimisme économique qui prévaut à chaque fois qu’un attentat ou une catastrophe naturelle se déroule dans un lieu très touristique? »

Si bien que les flux touristiques reprennent vite, mais à condition évidemment que des mesures sécuritaires draconiennes soient prises.

C’est la situation qu’a connue aussi la Tunisie. On se souvient des attentats du musée Bardot et de la plage de Sousse. Là aussi, ces attentats ont fait beaucoup de mal au secteur touristique qui a chuté dramatiquement, mais là encore, Le Figaro constate que le nombre de visiteurs va dépasser en 2018 celui qui prévalait avant les attentats!

En revanche, c’est vrai que quand les infrastructures sont anéanties comme c’était le cas pour le Tsunami de 2004, là, la baisse de fréquentation est plus importante et plus longue.

Pourquoi ? Pour la simple raison que les infrastructures comme les hôtels, les routes et les aéroports ont été affectés.  En fait, les spécialistes le confirment, la nature se rétablit plus vite que les infrastructures humaines.

Autrement dit, on retrouve vite des paysages de cartes postales, mais pour les bâtiments, c’est plus long. Dès que la phase de reconstruction est terminée, les touristes reviennent en masse.

Et donc, la conclusion de cette enquête du Figaro est simple: les gens n’ont jamais autant voyagé qu’aujourd’hui. On dit que 1.7 milliards de personnes ont visité un pays étranger en 2017 et cette tendance n’est pas prête de s’arrêter.

Et puis, il faut tenir compte de notre capacité d’oubli pour expliquer pourquoi aucun attentat ou catastrophe ne peut durablement inverser la tendance des flux touristiques.

 

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