En ce lundi 21 août, nous attaquons la sixième étape, d’une petite centaine de de kilomètres, de Dun à Charleville-Mézières, la ville d’Arthur Rimbaud…
Après quelques kilomètres, nous nous arrêtons dans le magnifique village de Stenay, où on dénombre quelques camping-cars. On s’attarde aussi au musée de la bière. En cours de route, nous faisons le choix de visiter le musée de Mouzon, un musée unique en France qui permet de découvrir de manière ludique et originale le plus vieux textile du monde. C’est là aussi que nous retrouve un ami. Nous prenons un sandwich pour manger et la boulangère nous explique qu’en octobre, elle va prendre sa retraite.
Nous roulons toujours sur des petites routes de campagne, quand un chevreuil passe devant nous pour s’enfuir en suite dans un champs de maïs.
Nous avons rouler 300km depuis la source et nous rejoignons enfin définitivement la Meuse, nous sommes sur la Trans-Ardennes. Aujourd’hui, il n’y a pas que les écolo-bobo qui en pincent pour le vélo. Les Français l’ont bien compris en créant des Voies Vertes. La Trans-Ardennes est la plus confortable, elle permet de rencontrer des personnages étonnants et passionnés.
Comment ne pas s’arrêter ensuite au château fort de Sedan? C’est au cœur de la ville que s’élève cette forteresse vieille de presque six siècles.
Sedan-Charleville-Mézières … 25km
Quitter une ville et son château pleins de vies pour rejoindre une autre à forte identité culturelle, on s’en lèche les babines, on se laisse aller sans pousser trop fort sur les pédales.
Alors que ces deux villes s’agitent, la Voie verte fait chanter le silence, impossible de faire endroit plus paisible. On croit pédaler dans un endroit anodin, mais on est plutôt projeté dans un grand livre. On déambule, et les quelques indices apposés sur les bords de la route nous entraînent dans les histoires universelles de l’humanité entière et dans la nôtre en particulier,
L’Arthur-mania!
Il est 17h, quand nous arrêtons nos vélos à Charleville-Mézières. D’abord devant la gare, là où tout commence, les départs de Rimbaud pour Paris, Marseille, mais surtout la rencontre entre un officier grand, blond, le regard qui porte loin et rarement sur le sol et une paysanne ardennaise, croyante, aimant la terre.
Ils se marient, et de cette union vont naître cinq enfants. Arthur est le deuxième. Dans le parc devant la gare, une promenade Rimbaud, un buste de Rimbaud et enfin sur des dalles des phrases de Rimbaud: ‘Je ne pourrai jamais envoyer l’amour par la fenêtre’.
Et les rues de Charleville s’ouvrent devant nous. On remarque le restaurant « La table d’Arthur », le restaurant « le Rimbaud », les ruches d’Arthur, la cuvée d’Arhur, la librairie Rimbaud, « l’Espace Rimbaud », le quai Rimbaud… même les coiffeurs se le disputent: « La mèche d’Arthur » ou « Hair Rimbaud »…
Jugez du peu, c’est l’Arthur-mania! Mais malheureusement, le lundi, le musée est fermé.
Pour relire les précédents articles :
Pouilly-en Bassigny – Rotterdam à vélo (1)
Pouilly-en Bassigny – Rotterdam à vélo (2)
Pouilly-en Bassigny – Rotterdam à vélo (3)
Pouilly-en Bassigny – Rotterdam à vélo (4)
Pouilly-en Bassigny – Rotterdam à vélo (5)