L’industrie hôtelière est, comme le secteur aérien, la plus touchée dans le tourisme. On peut le comprendre aisément dans la mesure où les avions sont souvent loués ou achetés à crédit. Les hôteliers, de leur côté, doivent payer des loyers ou rembourser de emprunts aux banques.
Certains vont faire des affaires
Il est courant de voir des hôtels prêts à vendre avec de sérieux rabais. Officiellement, ils annoncent des remises d’au moins 15%. Le prix par chambre chute à 100.000 €. On peut être certain que les négociations peuvent encore faire chuter le prix d’achats de ces hôtels.
Une centaine d’hôtels à vendre aux Baléares
Les portails Idealista et milanuncios regroupent actuellement plus de 100 hôtels à vendre à Majorque. Il faut ajouter ceux de plusieurs chaînes qui ont mis l’intégralité de leur offre sur le marché, l’une pour 280 millions et l’autre pour 95 millions.
Plusieurs localités aux Baléares
Quand vous consultez ces sites, vous observez que les communes touchées sont : Playa de Palma, Playa de Muro, Cala Millor, Peguera et Muro. On peut ajouter Sóller, Magaluf et Santa Ponsa.
Parmi le large éventail d’offres, selon Ultima Hora, un hôtel à Pequera se négocie à 48 millions, et deux à Muro se présentent à 20 et 60 millions. À Sóller, cinq établissements sont à vendre pour environ 18 millions d’euros.
Les Canaries sont également touchées par le phénomène
Aux îles Canaries, plus d’une soixantaine d’hôtels sont actuellement en vente, notamment sur la Grande Canarie, avec des prix atteignant jusqu’à 30 millions d’euros.
Les fonds sont aux aguets
Des fonds comme Blackstone, Atom, Portobello, Covivio et CBRE, qui comptent déjà plus de 200 hôtels en Espagne, vont chercher à booster leur portefeuille dans les mois à venir.
Cependant, leur objectif principal réside dans le rachat de chaîne. Les crédits gouvernementaux ont permis à certaines entreprises hôtelières vulnérables de gagner du temps. Mais elles ne pourront pas attendre très longtemps.
Investisseur recherche partenaires…
L’investisseur viennois, Daniel Jelitzka, parie sur le temps qui suivra la crise corona et souhaite investir dans des hôtels en difficulté à cause de la pandémie.
Il recherche actuellement des partenaires qui souhaitent travailler avec lui sur le projet. Au total, il s’agit d’un investissement total de 300 millions d’euros, qui sera réparti entre six à douze hôtels.
Voir la crise en opportunité
Daniel Jelitzka, fondateur et directeur général de JP Immobililengruppe à Vienne, voit la crise comme une opportunité pour de nouveaux investissements.
« De nombreux hôtels urbains et centres de loisirs sont loin d’être rentables pendant la crise. Au début de 2021, beaucoup ne seront plus en mesure de se payer le bail et beaucoup sortiront sur le marché », a-t-il déclaré. C’est pourquoi il envisage actuellement de fonder le JP Hospitality Lifestyle & Leisure Investors Club et invite les co-investisseurs à profiter des opportunités.
70 millions d’euros sont à réunir, qui seront ultérieurement complétés et remplacés par un financement bancaire. « Nous voulons connaître tous les investisseurs d’ici la fin de 2020 et acheter à partir du premier trimestre de 2021 ». Il prévoit un retour d’investissements d’ici 2023…