Par deux fois déjà j’ai mentionné Wéris et son surnom un rien moqueur de «Carnac belge». J’y reviendrai. Le toponyme est très ancien, probablement issu du nom de son propriétaire Uirios, un nom pré-gaulois. Ensuite, pour faire bonne mesure à notre belgitude, on a prétendu que le nom voulait plutôt dire «propriété de Wederic», un antonyme gothique. Allez savoir.
Ce qui fait la célébrité de Wéris, on l’a déjà dit, ce sont ses nombreux mégalithes: menhirs et surtout dolmens, magnifiquement mis en valeur durant les 50 dernières années, grâce à l’ancien conservateur du site, mon prof de grec André Baijot, et à bien d’autres amateurs passionnés par ce site unique dans le pays.
Les frères Brou, il y a plus de 50 ans, avaient attiré l’attention sur ce site, et à leur suite l’historien ésotériste Paul de Saint-Hilaire, qui en fit une intéressante étude complète. Le site s’étend sur plus de 8 km entre les hameaux de Morville et d’Oppagne. Depuis on a ouvert une «Maison des mégalithes» qui intéressera tous ceux qui se passionnent pour cette période si méconnue et dont on sait pratiquement rien. L’église du village date du XIIe siècle, elle est donc romane à la base, mais elle fut remaniée plusieurs fois.
Barvaux et Durbuy, dont Wéris dépend administrativement, sont à côté, avec leur multitude de lieux d’hébergement et de restauration, sans même évoquer le Labyrinthe ou le jardin des Topiaires, et les multiples itinéraires de promenade dans (je le redis encore) ce qui est à n’en pas douter la plus belle région du pays.
