Si l’on suivait le ruisseau de Nobressart, on verrait qu’il se jette dans l’Attert, lequel est un affluent de la Moselle: nous sommes ici dans le bassin rhénan ! Et si nous étions venus en randonnée depuis Chassepierre, nous aurions emprunté l’antique voie gauloise, dite romaine, dite aussi chaussée Brunehaut qui passe par Orval, Ste-Marie, Etalle, et se dirige vers Arlon, très antique cité. Elle reliait Reims à Trèves.
Cette région est aussi celle d’un ami cher, décédé depuis un moment, mais que les anciens du tourisme ont bien connu: Armand Arend, qui fut Directeur Commercial de la Sabena. Cela remonte déjà loin ! Armand parlait la langue du pays: le luxembourgeois, très proche de l’allemand.
Nous sommes toujours en Lorraine belge, et cela se voit à l’architecture locale, aux maisons recouvertes de crépi, et séparées de la route par ce qui sert de parking aux voitures d’aujourd’hui, mais qui à l’époque permettait de stocker le fumier, puisque chaque famille vivait de sa petite exploitation agricole.
Très lorrains aussi, les lavoirs que nous avons déjà rencontrés, et qui étaient somme toute la télé-réalité avant la lettre, le lieu de diffusion de l’information locale. Autre témoin du passé, le vieux moulin qui porte l’aigle à deux têtes de l’empire austro-hongrois, nous rappelant que nous fûmes autrichiens dans le passé.
Habay, le pays des Nothomb, et Arlon sont tout proches ; c’est surtout cette dernière qu’il faut visiter, antique oppidum gaulois puis romain, ara lunae selon la légende, c’est-à-dire autel à la Lune. Pourtant la ville était dédiée à Diane, la chasseresse: elle avait bien choisi l’endroit !