Nous voici de retour dans la vallée de la Molignée pour admirer l’un des plus beaux châteaux-fermes du pays ; un quadrilatère muni d’une imposante tour à chaque angle (même si l’une d’elle est aujourd’hui ruinée), et d’une tour-porche de briques imposante. Jadis il était entouré de douves et muni d’un pont-levis, dont on n‘a conservé que les chaînes. Au milieu de la vaste cour se trouve un pilori, déplacé à cet endroit depuis un pré de justice proche.
N’y aurait-il que cela à visiter à Falaën, on s’en contenterait. Mais le village respire la quiétude, avec quelques maisons et fermes d’une élégance que les bâtisses modernes n’offrent que trop rarement. Et que fallait-il jadis pour faire vivre un village ? Trois activités essentielles: les fermes, bien sûr, le maréchal-ferrant, et une brasserie ! On trouve tout cela à Falaën. Sans compter plusieurs chapelles, témoins de la piété populaire d’antan.
Sur son éperon rocheux dominant la Molignée, les ruines du château de Montaigle correspondent à ce que les touristes américains qualifient de «romantic». Elles datent du XIVe siècle. Mais l’ensemble de la vallée est occupé depuis bien plus longtemps si l’on en juge par la toponymie de la région: on y trouve plusieurs «pierres du diable» ou des «blancs cailloux» qui témoignent d’une occupation depuis le néolithique. Nos lointains ancêtres savaient choisir leurs sites !