Nos métiers du voyage demandent de la passion, de l’engagement, la maîtrise de techniques de plus en plus sophistiquées… Il ne faudrait cependant pas oublier toutes les formes de l’art : pas de communication sans esthétique, pas de tourisme sans beauté des sites et des paysages, et poussons même le bouchon plus loin : pas de mécanique sans un autre type de beauté, celle du galbe des TGV ou des grands avions, par exemple.
Qui est le mieux placé pour en parler, si ce n’est un pilote d’avion, qui a passé sa vie à survoler les plus beaux paysages du monde, et qui a pu mesurer l’infinie beauté de notre seule et unique planète ? Tanguy de Laubier, ancien pilote d’Air France, a écrit un petit poème auquel, je l’avoue, j’adhère complètement.
Sans rêves, pas de réveil, pas d’éveil, pas de vie.
Les compétences foisonnent, les performances cartonnent,
Courent les femmes et courent les hommes,
Sacrifient la nature,
S’essouffle le monde,
Sombre l’acuité,
S’échappe l’intelligence,
S’abime l’humanité,
S’envole la vie,
L’art, fédérateur, révélateur, salvateur,
L’art, notre allié, notre évasion.
Réveillons nous…. rêvons !
Il est en effet temps d’ajouter de l’art dans tout ce que nous entreprenons. On peut vivre et avancer en force, on peut vivre, avancer et aboutir en sagesse, mais que serait la terre sans une seule fleur, que serait l’Homme sans beauté ?